Les experts russes constatent le faible niveau des échanges commerciaux avec l'Inde

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MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. Le niveau des relations commerciales entre la Russie et l'Inde est actuellement extrêmement faible, ont conclu les experts réunis autour de la table ronde "La Russie et la politique asiatique et globale: bilan de l'année" qui s'est tenue jeudi au siège de RIA Novosti.

"Il est honteux d'évoquer le niveau actuel des échanges commerciaux entre la Russie et l'Inde", selon Tatiana Chaoumian, directrice du Centre d'études indiennes à l'Institut des études orientales de l'Académie des sciences de Russie.

D'après le directeur exécutif du Conseil d'affaires et de coopération avec l'Inde, Valeri Egozarian, en 2006, le chiffre d'affaires des échanges commerciaux entre la Russie et l'Inde peut atteindre 3 milliards de dollars tandis que les échanges entre l'Inde et la Chine ont déjà atteint 20 milliards de dollars par an et les chefs des deux pays ont décidé de les porter à 40 milliards de dollars d'ici à 2010.

Les intervenants ont critiqué également la structure des échanges russo-indiens. Selon Valeri Egozarian, des produits industriels représentent seulement 8 à 10% des importations russes de marchandises indiennes, le reste étant des produits pharmaceutiques, du café et du thé.

"C'est le passé du commerce mondial. L'Inde est aujourd'hui l'un des plus importants fournisseurs de produits des plus modernes procédant de technologies informatiques et d'autres", a ajouté pour sa part Tatiana Chaoumian.

Cet état des relations commerciales s'explique en partie par le fait que les autorités et les milieux d'affaires russes n'arrivent pas à cesser de considérer l'Inde comme un pays sous-développé, a-t-elle estimé.

"Une bonne politique d'information est nécessaire. La Russie doit être présente dans ce pays. En ce qui nous concerne, nous devons nous débarrasser de notre habitude de tenir l'Inde pour un pays d'éléphants, de fakirs, de charmeurs de serpent et de yogis", a-t-elle souligné.

Pour améliorer les relations avec l'Inde il faut aussi perfectionner la loi sur les migrations, assurer la sécurité des hommes d'affaires indiens et coopérer avec l'Inde dans le domaine de l'enseignement, a estimé à son tour Valeri Egozarian.

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