Selon lui, le montant des investissements nécessaires à la construction de la voie ferrée elle-même s'élève à 12-15 milliards de dollars, à celle du tunnel sous le détroit de Béring à 10-12 milliards et à la création d'infrastructures ferroviaires à 23-25 milliards de dollars. Les autres dépenses s'élèveront à 10-15 milliards de dollars, l'élaboration du cahier des charges pourrait enfin représenter 3 ou 4% du coût total des travaux.
Le vice-président du Conseil parrainé par le ministère russe du Développement économique et social et l'Académie des sciences de Russie estime également que ce projet pourrait constituer un élément clef de la stratégie de développement de l'Extrême-Orient russe. La construction de la voie ferrée pourrait créer entre 100 000 et 120 000 emplois, le trafic annuel devant rapporter entre 8 et 10 milliards de dollars de recettes.
"Nous espérons que le programme public d'étude du projet sera lancé dès l'année prochaine", a-t-il indiqué aux journalistes.
Selon les matériaux du Conseil, la durée estimative de la construction pourrait être de 15 à 20 ans et le retour sur investissement serait attendu 30 ans après l'accession du chemin de fer à sa capacité projetée de 70 millions de tonnes de marchandises par an.
La construction de la voie ferrée transcontinentale pourrait, selon le Conseil, faire l'objet d'un accord entre les gouvernements russe, américain et canadien et dont le projet a déjà été élaboré.
Viktor Razbeguine a aussi annoncé que la Première conférence internationale "Les mégaprojets de l'Est russe" (Moscou, 24 avril) adopterait un message aux gouvernements concernés, dont la Chine, assorti d'une proposition de négociations sur un accord intergouvernemental.
