South Stream: la France entre en jeu (Kommersant)

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MOSCOU, 8 février - RIA Novosti. Le gazoduc South Stream, dont Gazprom et Eni sont chargés de la construction et qui reliera la Russie au Sud de l'Europe, a trouvé un nouveau partisan en la personne de Gaz de France, note vendredi le journal Kommersant.

GDF a finalement renoncé au projet de gazoduc Nabucco allant de l'Asie centrale à l'Europe de l'Ouest et manifesté son intérêt pour le projet South Stream.

L'allemand RWE s'est joint mercredi au projet Nabucco, qui réunit également l'autrichien OMV, le hongrois MOL, le roumain Transgaz, le bulgare Bulgargaz et le turc Botas. Le choix du sixième participant a été déterminé par la Turquie. Ankara a plusieurs fois critiqué la France pour sa position à l'égard du génocide arménien et pour les complications dont elle est à l'origine concernant l'adhésion turque à l'Union européenne. GDF s'est vu proposer de participer au projet Nabucco en tant que septième partenaire, mais a refusé. Qui plus est, Gaz de France a exprimé jeudi son soutien total au projet South Stream.

Gazprom s'est réjoui de la position adoptée par la France. "Aucunes négociations n'ont encore été organisées à ce sujet, mais notre projet n'a rien contre des consommateurs supplémentaires", a indiqué au Kommersant une source au sein du monopole. Le géant gazier a intensifié ses négociations avec la Hongrie et la Grèce concernant le projet South Stream. Les premières consultations au niveau intergouvernemental sont prévues pour le mois de février.

Après la signature des accords avec la Bulgarie, la Serbie et l'Autriche, les contours du projet de gazoduc sont déjà plus ou moins nettement définis, et désormais, la progression peut être plus rapide, a commenté un des managers du monopole russe.

Valeri Iazev, vice-président de la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) et président de la Société gazière russe, estime que les positions du projet Nabucco ont été "sérieusement ébranlées" après une série de négociations concernant le South Stream menées à la fin de l'année dernière et début 2008. "La raison d'être de ce projet paraît de plus en plus discutable", a estimé le député. La différence entre les deux projets réside dans le fait que le projet russe possède une base de ressources alors que le Nabucco en est dépourvu, a-t-il expliqué.

Valeri Nesterov de la compagnie d'investissement Troïka Dialog attire l'attention sur une déclaration de la diplomatie turkmène selon laquelle le pays ne possède pas de "gaz en trop". Tout est déjà inscrit dans des contrats, explique l'analyste. Les opportunités pour le South Stream ne cessent d'augmenter, alors que le Nabucco n'a toujours pas résolu son problème de ressources.

Selon M. Nesterov, l'adhésion de RWE ne renforce le Nabucco qu'en apparence, alors qu'en réalité, elle reflète les préoccupations des participants à ce projet.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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