Gazprom revient vers l'Iran (Kommersant)

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MOSCOU, 20 février - RIA Novosti. Gazprom s'est mis d'accord avec l'Iran concernant sa participation à la mise en valeur des plus grands gisements pétroliers et gaziers du pays, South Pars et Kish, annonce mercredi le quotidien Kommersant.

Le monopole créera une coentreprise avec les compagnies publiques iraniennes de gaz et de pétrole pour extraire, transformer, transporter et commercialiser les matières premières. Gazprom a intensifié sa coopération avec l'Iran en raison de la menace de l'accès des Chinois aux ressources iraniennes et d'éventuelles livraisons de gaz iranien pour le futur gazoduc Nabucco.

Selon les médias iraniens, la signature d'un accord entre Gazprom et le ministère iranien du Pétrole portant sur la création d'une ou de plusieurs coentreprises est prévue pour avril-mai. Il s'agit de la mise en valeur conjointe des gisements de North Pars et de South Pars ainsi que du gisement gazier de l'île de Kish.

Les compagnies nationales iranienne et chinoise ont mené des négociations détaillées en 2006-2007 sur l'extraction de gaz dans l'île de Kish. Les réserves prouvées y sont comparables à celles du champ gazier de Kovykta et se montent à 1.370 milliards de mètres cubes de gaz. Cependant, note Maxime Cheïne de BrokerCreditService, le coût de l'extraction dans le golfe Persique est beaucoup moins élevé qu'en Sibérie occidentale ou sur le plateau continental des mers arctiques.

Les deux parties ont également examiné la possibilité de construire conjointement une raffinerie de pétrole en Arménie, à la frontière avec l'Iran, d'une capacité annuelle de 7 millions de tonnes. Gazprom confirme être intéressé par le fait de transporter, stocker, transformer et commercialiser du gaz iranien, sans donner plus de détails cependant.

La visite en Iran du patron du monopole russe, Alexeï Miller, a été préparée en deux semaines, à la suite d'une déclaration du chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, dans laquelle il mettait en avant la possibilité pour l'Iran de devenir une base de ressources pour le futur gazoduc européen Nabucco contournant la Russie. Le ministre avait également annoncé que Téhéran et la Suisse étaient sur le point de signer un accord sur des livraisons de gaz.

Les experts doutent néanmoins que Gazprom puisse vraiment intensifier ses activités en Iran. Valeri Nesterov de Troïka Dialog estime que les travaux dans le cadre des projets russo-iraniens ne débuteront pas dans un avenir proche, car "il faut être très attentifs aux sanctions internationales imposées par les Etats-Unis sur les compagnies déployant leurs activités en Iran". Selon l'analyste, les Etats membres de l'Union européenne ne seront sans doute pas prêts à acheter du gaz iranien "en raison de la situation politique tendue".

Dans le même temps, ajoute M. Nesterov, Gazprom "doit sans aucun doute continuer à poursuivre les négociations avec l'Iran étant donné ses grandes réserves de ressources énergétiques" (évaluées à 28.000 milliards de mètres cubes de gaz).

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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