Gaz: Kiev propose à Moscou de repartir de zéro (Gazeta.ru)

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MOSCOU, 20 février - RIA Novosti. L'Ukraine propose de nouvelles conditions, désavantageuses pour Gazprom, pour le remboursement de sa dette gazière. La Russie devra les accepter afin d'éviter de détériorer les relations internationales à la veille de l'élection présidentielle, lit-on mercredi dans le journal Gazeta.ru.

Cependant, l'Ukraine ne jouira pas longtemps de son statut de pays de transit.

La partie ukrainienne refuse de rembourser à Gazprom sa dette de 1,5 milliard de dollars avant le 1er avril et d'acheter du gaz en le payant d'avance. En échange, la compagnie ukrainienne Naftogaz propose d'accorder au monopole russe du gaz l'accès aux réservoirs souterrains de gaz en Ukraine.

"Pour l'Ukraine, le paiement en nature est plus avantageux qu'en espèces. Elle économise ainsi de l'argent et évite de donner à Gazprom un accès définitif à son système de distribution de gaz, ce sur quoi compte le monopole russe, explique Alexandre Chatilov, expert du Centre de conjoncture politique. Selon les différentes informations, Gazprom n'a pas l'intention de signer l'accord dans cette version, mais le monopole russe du gaz est très intéressé par une telle évolution des événements: l'accès aux réservoirs de stockage de gaz ukrainiens serait le premier pas de Gazprom dans son expansion en Ukraine".

La Russie emploie depuis longtemps la méthode de pénétration réciproque, a rappelé l'expert. "Cela se produit, pour l'essentiel, en Europe, mais l'Ukraine est même plus importante pour nous que les pays de l'UE, car elle est un territoire de transit, affirme M. Chatilov. Quant au refus actuel de Gazprom, ce n'est qu'un élément du marchandage en cours, une tentative "d'obtenir le maximum de la partie adverse".

"L'Ukraine profite de sa position de pays de transit et du soutien de l'Europe", explique l'analyste. Selon lui, la Russie ne peut pas se permettre de détériorer la situation à la veille de l'élection. "L'Ukraine se permet d'occuper une position rigide aux négociations, en violant même les ententes intervenues, poursuit Alexandre Chatilov. Mais la Russie devra probablement faire des concessions".

D'ailleurs, comme le soulignent les analystes du secteur, l'Ukraine ne pourra pas jouir longtemps de sa situation privilégiée de pays de transit et exiger des conditions avantageuses pour elle. Après la mise en oeuvre des deux principaux projets de Gazprom - les gazoducs Nord Stream et South Stream - le coût du transit par le territoire de l'Ukraine commencera à chuter.

Les experts préviennent que l'Ukraine devra payer le gaz aux prix mondiaux dans un avenir proche et que Gazprom prendra en fin de compte sa revanche par rapport aux positions qu'il pourrait céder aujourd'hui.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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