"Je trouve insuffisante la participation de l'Allemagne et de l'UE aux négociations sur la levée des objections émises par les pays dont les eaux territoriales ou la zone économique seront traversées par le gazoduc Nord Stream", a-t-il affirmé, rappelant que l'Allemagne était le principal bénéficiaire du projet.
Selon M. Iazev, il a fallu "modifier partiellement l'itinéraire du pipeline pour amener les parties lituanienne et estonienne à renoncer à leurs objections".
Le président de la Société gazière russe a fait savoir que la première canalisation sous-marine du gazoduc serait achevée en 2011. D'ici là, la Russie en aura construit la partie terrestre. Du côté de l'Allemagne, la section terrestre sera achevée en 2010. Après la mise en service, en 2013, de la seconde canalisation sous-marine du réseau, il atteindra la capacité prévue par le projet.
Le gazoduc Nord Stream passera au fond de la Baltique, traversant les zones économiques russe, finlandaise, suédoise, danoise et allemande. Afin d'obtenir l'autorisation de réaliser le projet, ses opérateurs ont dû procéder à une évaluation des conséquences écologiques pour les pays concernés. Certains de ces pays, notamment l'Estonie, la Pologne, la Suède et la Finlande, ont émis des craintes, supposant que la construction et l'exploitation du gazoduc pourraient porter préjudice à l'environnement.
La section en mer du Nord Stream reliera le littoral russe de la Baltique, dans la région de Vyborg, au littoral allemand dans la région de Greifswald. La longueur totale du gazoduc sera de 1.200 km. La première canalisation, d'une capacité de 27,5 milliards de m3 de gaz par an, sera opérationnelle en 2010. La seconde canalisation permettra de doubler la capacité du réseau, la portant à 55 milliards de m3.