Russie-OPEP: vers une coordination accrue des décisions? (Vedomosti)

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MOSCOU, 26 novembre - RIA Novosti. Sur fond de chute du prix de l'or noir, la Russie pourrait coordonner ses décisions avec l'OPEP afin de préserver ses intérêts, lit-on mercredi dans le quotidien Vedomosti.

"Nous n'excluons pas une réduction [conjointe] de l'extraction", a déclaré hier le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko, sans toutefois révéler de détail de cette coopération.

Un représentant de l'OPEP, qui pourrait décider une nouvelle diminution de sa production samedi prochain lors d'une réunion au Caire, a refusé hier de commenter la déclaration de M. Chmatko. Le secrétaire général de l'OPEP Abdallah Salem el-Badri a pour sa part déclaré en septembre que son organisation n'avait jamais envisagé une éventuelle réduction coordonnée de la production avec la Russie.

"La Russie peut diminuer sa production, y compris simultanément avec l'OPEP, mais il n'est pas question de prendre des engagements en ce sens envers le cartel", a indiqué une source proche du gouvernement. Ce levier d'influence sur les prix a été récemment abordé lors d'une rencontre des pétroliers avec Vladimir Poutine, au terme de laquelle les compagnies et départements concernés ont été chargés d'examiner la possible construction de sites de stockage du pétrole, fait-il remarquer. Le porte-parole du premier ministre Dmitri Peskov et un responsable du groupe énergétique Mosenergo se sont abstenus de tout commentaire.

Les pétroliers n'ont pas commenté hier la déclaration de M. Chmatko. Le vice-président de Lukoil Léonid Fedoun s'est contenté d'évoquer la nécessité de coopérer avec le cartel et une éventuelle adhésion à l'OPEP. Selon ses estimations, le soutien de l'Etat permettra aux compagnies russes de réduire leur production de 300.000-400.000 barils par jour.

En théorie, cette idée n'a rien d'irréalisable, la plupart des volumes étant vendus dans le cadre de contrats dont la durée n'excède pas un an, explique Denis Borissov, expert de Solid. Elle est toutefois difficilement réalisable. "Contrairement à l'Arabie saoudite, nous ne pouvons pas fermer tout bonnement le robinet, car les puits gèleront et il sera coûteux de les remettre en service", indique l'analyste de Troïka Dialog Valeri Nesterov.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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