"Les ennemis de l'Iran doivent savoir que nos réalisations telles que le lancement d'un satellite spatial et l'enrichissement d'uranium prouvent que l'Iran sera en mesure de mettre en service la centrale si les Russes ne le font pas", a indiqué l'homme politique iranien lors de la prière de vendredi.
"En tout cas, la Russie doit rester attachée à ses engagements (liés au lancement de la centrale)", a-t-il ajouté.
Selon l'homme politique iranien, Téhéran ne poursuit pas d'objectifs militaires avec son programme nucléaire et est prêt à "le prouver lors de négociations".
"Mais ces négociations ne doivent pas s'accompagner de menaces ou de mises en garde (à l'endroit de l'Iran de la part de l'Occident), ainsi nous parviendrons à la vérité", a fait observer l'ex-président iranien.
Le ton ferme de cette déclaration a été une surprise pour les observateurs locaux.
Le vice-président en place et directeur de l'Organisation iranienne pour l'Energie atomique, Gholam Reza Aghazadeh, et PDG du groupe public russe Rosatom (gère les industries et les sites nucléaires russes) Sergueï Kirienko ont mené le 25 février, sur le site du chantier, des négociations au cours desquelles la Russie a annoncé la fin des travaux de construction.
Téhéran s'est empressé d'annoncer un "lancement d'essai" du site imminent, la partie russe se contenant d'évoquer une nouvelle étape de pré-mise en service.
M. Kirienko a en outre annoncé aux journalistes que la Russie et l'Iran envisageaient de signer prochainement un contrat de dix ans sur la livraison de combustible nucléaire russe à la centrale et que les deux pays avaient engagé les négociations sur la création d'une coentreprise pour la gestion du site.
