Agroalimentaire: Moscou invite Paris à régler les divergences

Le Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire a invité les Services vétérinaires français à tenir une rencontre bilatérale en vue d'éliminer les violations constatées lors d'inspections conjointes d'entreprises françaises exportant de la viande vers la Russie.

Début octobre, le président Nicolas Sarkozy a adressé à son homologue Dmitri Medvedev une lettre affirmant que les contraintes imposées par Moscou aux entreprises agroalimentaires françaises n'étaient pas conformes aux standards internationaux.

En août dernier, les autorités russes avaient provisoirement interdit les importations de viande provenant de 17 entreprises françaises. Cette décision faisait suite à l'inspection de 25 producteurs de viande réalisée début juin par les services vétérinaires des deux pays. L'inspection avait révélé que certains d'entre eux ne respectaient pas les normes sanitaires en vigueur en Russie et ne les connaissaient même pas.

Le service russe de contrôle vétérinaire a alors jugé qu'il s'agissait d'une mesure purement technique et que les exportateurs français pourraient reprendre leurs livraisons après l'élimination des défauts constatés et l'octroi de garanties par Paris.

A l'heure actuelle, 797 entreprises françaises sont autorisées à exporter des produits à base de viande vers la Russie. Cela étant, 38 entreprises fournissent de la viande de bœuf. Ces deux dernières années, le contrôle vétérinaire a révélé la présence d'antibiotiques du groupe de tétracyclines et des concentrations excédentaires de cadmium, de plomb, de salmonelles et de bacilles intestinaux dans de nombreux lots de viande provenant de France.