Dans l'aperçu du FMI, il est souligné : l'économie, surtout le secteur privé, ne vient pas à bout de la charge grandissante des retraites. Elle augmente à cause du progrès démographique : dans 20 ans déjà, le nombre de ceux qui vivront jusqu'à cent ans augmentera considérablement. De surcroit, la même augmentation du nombre des gens jeunes – ceux qui assurent le développement économique, n’est pas prévue. Les experts remarquent : autrefois, le vieillissement de la population ne provoquait pas une telle alarme. En effet, on comptait que la personne vivrait au moins jusqu'à la fin de l'âge légal du travail. Cependant, le développement de la médecine a amené, en premier lieu en Europe, une augmentation brutale du nombre des macrobiens. Au total, vers 2050, la nécessité de prendre en charge les retraités coûtera aux pays industrialisés jusqu’à 50 % du PIB actuel. Pour les pays en voie de développement, ces dépenses totaliseront environ 25 %. Elles seront un fardeau trop lourd pour les finances, résument les spécialistes du FMI.
La solution proposée, c’est d'imposer dès à présent la reconstruction du système des retraites en passant par l'augmentation de l'âge de retraite. Les pouvoirs de certains pays de l’UE introduisent déjà des mesures semblables, remarque Anna Bodrova, spécialiste financier. Cependant, la population répond à cela par des actions de protestation, qui peuvent réduire à zéro l'effet de l'économie :
« L'augmentation de l'âge de retraite peut aider à stabiliser la situation économique. Cette mesure de longue durée permettra au budget d'épargner des moyens conséquents. Cependant, dans nombre d'Etats européens, on augmente déjà l'âge de retraite, par exemple en Italie. Et cela provoque des actions massives de protestation. Les Européens se prononcent catégoriquement contre la solution des problèmes financiers aux frais de leurs moyens personnels ».
À titre de mesures supplémentaires, au FMI, on propose aux caisses de pensions de former des réserves ou de commencer à produire des obligations, dont l’intérêt dépend de la longévité dans le pays. Aux futurs retraités eux-mêmes, il est conseillé de penser aussi à la vieillesse avec l'aide d'une mesure assez surprenante : être assurés au cas où ils vivront plus longtemps. Les économistes remarquent : il est très difficile de pronostiquer le succès de telles recettes. Mais rien n'a été inventé de plus probant. Tout cela amène au renforcement de la crise dans le système des retraites. De plus, les pouvoirs européens devront faire face à un moment donné au choix social et moral. Il faut de toute façon prendre en charge les retraités. Ils ont bien mérité le repos, et il serait injuste de les priver de l’argent et des biens.
Le FMI a d’autres prétentions aux retraités macrobiens : dans l'exposé, il est dit qu'ils consomment moins de marchandises et que cela freine la croissance économique, ils épargnent plus ce qui conduit à la réduction de l'activité d'investissements, au final ils se servent moins des nouveautés techniques ce qui peut freiner le progrès. Les experts ont déjà appelé ces conclusions « remarquables ». En fait, une des clauses de l’Organisation Mondiale de la Santé énonce que la longévité est le principal acquis de l’Europe après la fin des conflits.
