Les discussions autour du document financier principal de l'UE reflètent presque complètement la répartition des forces dans l’UE.
Du point de vue de la logique économique la position des pays qui accusent l'UE de mauvaise volonté et de ne pas aider les faibles, est sujette à caution. Parce que les possibilités de l'UE et des pays membres diffèrent considérablement du point de vue financier, a souligné dans un entretien accordé à La Voix de la Russie Nikolaï Kavechnikov, chef de la chaire d’intégration européenne de l'Université des relations internationales de Russie.
« Le budget de l'Union européenne comme organisation est estimé à 1% du PIB des pay-membres de l'UE. Les budgets nationaux sont évalués à 40% du PIB. C'est pourquoi dire que Bruxelles prend tout et ne fait rien est exagéré. Les gouvernements nationaux ont environ 40 fois plus d'argent ».
Compte tenu de la violence des débats et des sommes de plusieurs milliards qui sont en jeu, il est peu probable que les parties puissent atteindre un compromis global pendant ce sommet. Parce que la répartition des forces ne change pas, a souligné pour La Voix de la Russie Paolo Guerrieri, professeur d’économie à l'Université de Rome La Sapienza
« La situation liée à l'élaboration du budget de l'UE est compliquée du fait de l’attitude de la Grande-Bretagne. La position britannique est dictée par des raisons intérieures. Le premier ministre David Cameron a l'intention de raffermir de cette façon les positions à l'intérieur du pays où les démarches contre Bruxelles sont traditionnellement soutenues. Le problème consiste dans le fait que d'autres pays, tels que les Pays-Bas et même l'Allemagne, se sont joints à la demande britannique de serrer le budget de l'UE ».
La situation politique dans certains pays de l'UE n'ajoute pas de certitude aux participants au sommet de l'UE. Les exigences de limogeage du gouvernement du centre-droit en raison du scandale de corruption sont toujours très fortes en Espagne. En Italie Silvio Berlusconi, qui ne désespère pas, a versé de l'huile sur le feu. Les inquiétudes envers l'Europe se sont renforcées, soulignent la plupart des experts. Et l'échec du sommet raffermira ces dispositions. T