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L’UE et le FMI sont prêts à octroyer à Chypre un prêt de 10 milliards d’euros. D’après les experts, Nicosie a cependant besoin de 16 ou 17 milliards. Les autorités chypriotes espèrent avoir le reste en imposant une taxe sur les dépôts bancaires. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette taxe d’« injuste » et « dangereuse ».

Et voici l’Irlande, le seul Etat qui a rigoureusement mis en œuvre toutes les exigences des créanciers. Les Irlandais sont maintenant sur le point de fêter la victoire le taux d’intérêt de la nouvelle obligation irlandaise à 10 ans s’élevant à 4,15%. La Voix de la Russie a interrogé plusieurs experts afin d’essayer de comprendre pourquoi les autres pays européens n’arrivent pas à reproduire le succès de l’Irlande.

En 4 ans et demi du combat contre la crise l’Irlande a dû sacrifier beaucoup de choses. Les mesures d’austérité ont touché tous les domaines notamment le secteur public et les allocations sociales et de vieillesse. Plusieurs banques déficitaires ont été fermées. En 2011 la croissance a repris. Dans un sens l’Irlande a eu de la chance d’être la première à essuyer les effets de la crise, considère le directeur du département de la politique mondiale de la Haute école des sciences économiques Maksime Braterskiy.

« Les Irlandais ont eu des problèmes avant les autres, avant que la vague de la crise financière mondiale n’ait inondé ni l’Amérique, ni l’Europe. Ils ont donc eu moins de mal pour trouver de l’argent en échange de mesures curatives ».

L’Irlande a aussi eu la chance d’avoir une économie comme la sienne. Les dernières années avant la crise il y a eu des réformes dans le secteur agraire, le pays a hébergé des usines des entreprises telles que IBM, Intel, Dell, Microsoft, Hewlett Packard (qui procurent aujourd’hui environ 8% du PIB). Chypre n’a pas eu autant de chance, fait remarquer l’économiste russe Dmitri Tratas.

« A la différence de l’Irlande qui affronte avec succès la crise, Chypre ne peut pas sortir tout seul de cette situation parce que le système financier chypriote est étroitement lié au système financier grec ».

Les traits de caractère des Irlandais, la persévérance de ceux-ci ont également joué un grand rôle, selon Maksime Braterskiy.

« L’économie n’est qu’une partie de l’ensemble. Il ne s’agit que de dépenser moins. L’autre partie est de travailler plus. Il y a bien évidemment des facteurs liés à l’organisation de la société, à la façon dont on vit, travaille, dépense ce qui va déterminer comment le peuple va disposer de son argent public ».

Tout en reconnaissant la victoire de l’Irlande sur la crise, aucun autre pays ne s’est décidé de faire comme elle : serrer la ceinture et se mettre au travail. Les pays aux difficultés de la zone euro continuent à attendre de l’aide, les moteurs de l’économie européenne continuent à donner de l’argent.

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