L’UE se penche sur sa récession

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Les analystes de Deutsche Bank sonnent l’alarme. L’économie allemande a enregistré au deuxième trimestre, pour la première fois depuis 2012, une baisse de 0,12%. Il faudrait donc réviser les budgets pour le deuxième semestre. D’après les pronostics, la croissance économique est évaluée à 1,9% du PIB à l’issue de 2014.

Les Européens ont eu dans l’ensemble en 2013 l’impression que l’Allemagne a su surmonter la récession dans l’eurozone. D’après les données à l’issue du premier trimestre, le taux de croissance économique a été de 0,7%. Or, l’aggravation de la situation autour de l’Ukraine et l’application par l’UE de la politique antirusse de Washington ont entravé les pronostics optimistes. L’économie française est en stagnation, et l’Italie à nouveau en récession. Les entrepreneurs ressentent douloureusement les spéculations politiques qui les privent du vaste et dynamique marché russe, a dit à notre correspondant le vice-président du Centre russe de communications stratégiques Ditri Abzalov :

« Les gros joueurs allemands, néerlandais, italiens, français et des autres pays de l’UE n’ont la moindre envie d’abandonner le marché russe. Personne ne veut réduire le business à cause des démarches politiques. D’autant plus que la plupart des habitants dans la plupart des pays membres de l’UE ne soutiennent pas la confrontation avec la Russie. »

Cependant, les eurocrates ne reconnaissent pas leur erreur et n’entendent pas réviser leur dangereuse stratégie géopolitique. Cela est dû à l’inertie, aux complexes et à la dénommé solidarité euroatlantique. Bruxelles a décidé de sonder prudemment le terrain. Le président finlandais Sauli Niinistö a eu le 15 août à Sotchi des pourparlers avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ce fut une tentative prudente de l’UE de détendre les relations avec la Russie.

Qui plus est, la coopération avec Moscou est pour Helsinki un problème de survie financière et économique. La Russie détient le leadership dans les importations finlandaises et se classe deuxième dans les exportations. Selon la Fédération nationale de l’industrie alimentaire, près de 26% des exportations finlandaises vont vers la Russie.

Une « guerre des sanctions » dans le secteur énergétique serait une menace encore plus sérieuse pour l’économie de la Finlande. La part des combustibles et des produits énergétiques dans la structure des exportations russes vers la Finlande dépasse les 80%. Et il faut y rajouter la crise dans l’eurozone. L’UE a besoin de ce qu’on appelle des « drivers de croissance », a dit à notre correspondant l’expert de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie Vladislav Belov.

« La crise au sein de l’UE est due pour une large part à l’absence de +drivers de croissance+, qui pourraient contribuer à régler la crise et à assurer la croissance économique. Dans cet ordre d’idée, les grands pays européens devraient se tourner vers la Russie qui pourrait devenir une baguette magique pour l’UE. »/N

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