Le coût des sanctions antirusses sur le chômage en Europe

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Le chômage demeure l’un des principaux problèmes de l’UE. Les politiciens ont été exhortés aux législatives en mai à garantir de nouveaux emplois et un retour de la croissance économique. Le chômage a atteint son apogée l’hiver dernier. Or, Bruxelles attribue, semble-t-il, plus d’importance à l’agenda géopolitique : les sanctions réciproques de l’UE et de la Russie porteront, entre autre, préjudice au marché européen du travail.

D’après les données fournies en juin par Eurostat, plus de 25 millions de personnes dans 28 pays de l’UE sont sans emploi, dont 18 millions dans les pays de l’eurozone. Parmi les chômeurs, plus de 5 millions de personnes sont diplômés d’études supérieures et ont moins de 25 ans. L’Europe commence à se remettre, à revoir une croissance économique, et c’est dans ce contexte que Bruxelles introduit les sanctions économiques à l’égard de la Russie, l’un de ses principaux partenaires commerciaux. Cela promet, en plus du préjudice, d’une perte d’emplois. La situation dans ce domaine laisse à désirer à Bruxelles également : cela provient de l’afflux de migrants peu qualifiés. Un commentaire d’Yvon Jadoul, Représentant de la Ministre régionale en charge de l’Emploi :

« La situation dans le domaine de l’emploi est défavorable en Belgique. Le taux de chômage dans la capitale est de 20%. Cela est dû essentiellement à un boom démographique. De plus en plus de migrants se rendent tous les ans à Bruxelles. D’où une concurrence sérieuse, il manque de travail pour tous. Beaucoup de prétendants sont insuffisamment qualifiés. Pour trouver un emploi on a, en règle générale, besoin au moins d’un diplôme universitaire. Quelque 65% des 100 000 prétendants n’ont même pas terminé l’école. Tel est le décalage entre les emplois accessibles et le niveau de qualification des prétendants. »

L’accroissement du PIB était en baisse au deuxième trimestre 2014 dans tous les pays évolués de l’UE : en Allemagne, en France et en Italie. Cependant, d’après les estimations des économistes de la grande banque néerlandaise ING, l’embargo russe sur l’importation de denrées alimentaires d’Europe coûtera aux fournisseurs européens 6,7 milliards d’euros. L’Allemagne perdra près de 1,3 milliards d’euros. Les sanctions mettront au chômage 130 000 Européens. La Pologne subira le préjudice le plus sérieux. En France, en Espagne et en Italie, 10 000 personnes en moyenne pourraient se retrouver sans travail. Préoccupée par la situation en Ukraine, l’Europe ne prête pas attention à une vague de protestations ayant déferlé il n’y a pas longtemps. /N

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