Les ambulanciers ne cèdent pas: après le périphérique, blocage des Champs-Élysées (images)

© SputnikLes ambulanciers ne décolèrent pas: nouvelle action à Paris, 16 novembre 2018
Les ambulanciers ne décolèrent pas: nouvelle action à Paris, 16 novembre 2018 - Sputnik Afrique
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Les ambulanciers se rassemblent de nouveau ce vendredi à Paris. Ils manifestent à proximité du ministère de la Santé pour dénoncer leurs conditions de travail et surtout protester contre l'article 80 de la réforme entrée en vigueur le 1er octobre, rapporte le correspondant de Sputnik présent sur place.

Après deux manifestations sur le périphérique parisien les 5 et 6 novembre et plusieurs autres en province les jours qui ont suivi, les ambulanciers sont ce vendredi dans les rues de Paris.

Une centaine d'ambulances stationnent depuis ce matin non loin du ministère de la Santé en signe de protestation contre l'article 80 de la réforme qui «prévoit de confier aux seuls établissements de santé la responsabilité du financement des dépenses de transports inter et intra établissement», signale le correspondant de Sputnik présent sur les lieux.

​En fin de matinée, les manifestants ont été reçus au ministère où ils se trouvent encore actuellement.

D'après le président de l'association de défense des transporteurs sanitaires, Rachid Soukhami, interrogé par Sputnik, les ambulanciers se sont rassemblés ce vendredi simplement «pour se faire entendre et se faire considérer».

​«Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est qu'on ne nous entend pas malgré nos demandes et le but, c'est de leur faire comprendre qu'on est déterminés à être enfin considérés, à faire passer notre message et à faire prendre conscience de nos inquiétudes parce que ça ne va pas vraiment très fort au niveau de la profession», a souligné M.Soukhami.

Répondant à la question du correspondant de Sputnik de savoir ce que les manifestants attendaient de leur visite au ministère de la Santé, Rachid Soukhami a expliqué que l'objectif était d'«être entendus».

«[…] Et en espérant qu'ils vont aller dans un autre sens et faire un travail de fond, juste un travail de fond, à être entendus et à faire en sorte que la discussion soit constructive et qu'on soit dans un échange: donnant-donnant», a résumé M.Soukhami.

Interrogé par le correspondant de Sputnik à la sortie du ministère, Rachid Soukhami a résumé le contenu des entretiens qu'il a eus cet après-midi.

«Comment c'était? Ils nous ont écoutés, par forcément entendus. On leur a rappelé toutes les dérives et les conséquences de la mise en place de l’article 80. Ils ont entendu ce qu’on a dit, ils nous ont demandé de travailler parallèlement à l’application de l’article 80 et malheureusement on leur a expliqué que c’était incompatible.»

M.Soukhami estime que les ambulanciers ne peuvent pas «travailler avec une menace au-dessus de la tête», d’une «manière sereine» et essayer de trouver des solutions pour régler «ces problèmes-là, le problème, c’est l’article 80 lui-même».                              

«On va continuer quand même. On est déterminé, à partir du moment où on est voué à mourir, à partir du moment où on est amené à disparaître, on n’a pas de choix aujourd’hui que de continuer notre mouvement et de le durcir», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.

Ce n'est pas la première fois que les ambulanciers manifestent. Le 5 novembre, le périphérique de Paris a été bloqué par plusieurs centaines d'entre eux qui dénonçaient leurs conditions de travail et protestaient contre la réforme du financement des transports sanitaires. Selon les ambulanciers, cette réforme encourage l'arrivée de grands groupes qui peuvent concéder des remises allant jusqu'à 30%. En effet, les TPE et PME ne peuvent s'aligner sur les mêmes tarifs sous peine de mettre la clé sous la porte.

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