Guillaume Barazzone, l'ancien maire de Genève, a critiqué sur Twitter les assertions de Richard Ferrand, qui datent de l'été dernier et qui ont été rediffusées le 17 décembre sur France 3, qui ironise alors sur les bienfaits du référendum en Suisse. Le reportage de France 3 faisait en fait référence au dernier revirement du gouvernement français qui se dit désormais prêt à faire évoluer sa position sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC) suite aux protestations des Gilets jaunes.
Honte à vous @RichardFerrand!- ignare — qui venez de déclarer à l’Assemblée nationale sur la droit de référendum helvétique: ”les thèmes soumis sont très souvent le fait de cliques affairistes et de quelques lobbyistes démasqués“. Le peuple suisse appréciera @tdgch @ArthurFlash
— Guillaume Barazzone (@BarazzoneG) 17. Dezember 2018
Le président de l'Assemblée nationale a «formellement» nié l'authenticité de ces assertions sur Twitter:
Cher monsieur @BarazzoneG, je démens formellement avoir pensé ou tenu ces propos que vous me prêtez. Quelles sont vos sources? Évitez svp les #FakeNews!
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 17. Dezember 2018
Toutefois, le problème est que la vidéo en question — dans laquelle on peut l'entendre faire cette déclaration — est bel et bien disponible sur internet, ce qui n'a pas tardé à provoquer un tollé sur les réseaux sociaux.
Voici vos propos @RichardFerrand contre la démocratie demi-directe helvétique..@tdgch @ArthurFlash Allez-vous présenter des excuses? Bonne journée. pic.twitter.com/oL2uErRbG7
— Guillaume Barazzone (@BarazzoneG) 18. Dezember 2018
«Richard Ferrand commence à perdre la mémoire», a ironisé un internaute sous son tweet.
Donc la vidéo de vous tenant ces propos, les témoins qu’étaient à l’assemblée à ce moment là ainsi que le procès-verbal colportent des #FakeNews? Vous avez le droit de penser ce que vous voulez sur notre démocratie mais svp… #stopmensonges
— Elyes Hammami (@hammami_elyes) 18. Dezember 2018
Voilà ce qui se passe quand, comme tout bon politicien, on parle à tort et à travers, que l'on ne se rappelle plus ses propres propos, que l'on oubli également qu'à l'heure actuelle beaucoup de choses sont enregistrées et que certains ont de la mémoire 🤣
— VALLY Isabelle (@IsabelleVally) 18. Dezember 2018
D'autres l'ont appelé à présenter ses excuses à la Suisse:
@RichardFerrand, des excuses à @BarazzoneG seraient bienvenues ainsi que votre définition personnelle de "clique" et "affairisme". Cela nous aiderait à comprendre le sens de votre action présente et passée
— Yann Beauson (@yannbeauson) 18. Dezember 2018
Lorsque l'on a de l'honneur,
— 🌈❤ ᴰᵁᴺᴱ 🦉🇫🇷 (@Darwi_Odrade) 18. Dezember 2018
la moindre des politesses eût été de présenter ses excuses à @BarazzoneG et au peuple suisses 🇨🇭
Votre fonction ne vous permet PAS de manquer de respect à tout un peuple.
Soyez enfin digne de votre poste ou #démissionner
Ne nous faites pas Honte!
Vous mentez tellement souvent, et maintenant vous voilà devant vos propres contradictions. Vous êtes une honte pour la représentation nationale, sachez-le.
— Big boss (@musicman_luke) 18. Dezember 2018
Dimanche, dans une interview accordée aux Échos, Édouard Philippe a annoncé la tenue d'un débat sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC) qui, selon lui, «peut être un bon instrument dans une démocratie mais pas sur n'importe quel sujet ni dans n'importe quelles conditions». Il a ainsi répondu aux revendications des Gilets jaunes qui ont réclamé cette possibilité afin de «rendre au peuple son rôle souverain».