Le deuxième jour de blocages après l'attaque de Condé-sur-Sarthe
De Nantes à Nice en passant par Fleury-Mérogis, des surveillants ont repris leurs mobilisations et blocages aujourd'hui devant de nombreuses prisons, suite à l'agression de deux de leurs collègues par un détenu radicalisé à Condé-sur-Sarthe.
⚡️CONDÉ-SUR-SARTHE / Tensions 💥 entre les surveillants pénitentiaires en grève et les forces de l’ordre 👮🏻♂️ pour débloquer la #prison de #CondéSurSarthepic.twitter.com/s3LLQQhXzL
— Pure. (@PureTele) 7. März 2019
En banlieue parisienne, les syndicats pénitentiaires font état de mobilisations dans au moins cinq établissements, dont des blocages à Osny (Val d'Oise), à Réau (Seine-et-Marne) ou encore à Fleury-Mérogis (Essonne).
Fleury-Mérogis
Plusieurs surveillants de prison à Fleury-Mérogis ont bloqué l'entrée dès 6h pour dénoncer leurs conditions de travail, notamment l'insécurité de leur profession et le manque de moyens.
La maison d'arrêt de #FleuryMerogis toujours bloquée. La direction a appelé les forces de l'ordre comme hier pour libérer la voie. @RFI #RFImatin pic.twitter.com/y7RgBt1c6b
— Simon Rozé (@simonroze) 7. März 2019
Les surveillants ont notamment tenté de faire barrage pour empêcher le personnel de la prison d'entrer à l'intérieur du bâtiment. Les forces de l'ordre ont recouru à des gaz lacrymogènes.
🇫🇷 [PRISONS] Après l'attaque terroriste de #CondéSurSarthe, la prison de #FleuryMerogis est bloquée pour la deuxième journée consécutive. Les CRS viennent d'arriver afin de la débloquer. Les #surveillants demandent plus de moyens. #prison (C. Lanot) pic.twitter.com/XYT6AumGMA
— La Plume Libre (@LPLdirect) 7. März 2019
Maubege
À Maubeuge, une vingtaine d’agents de l'établissement pénitentiaire bloquent depuis 6 heures ce jeudi matin les accès à la prison, selon la Voix du Nord.
Sequedin
À Sequedin, un blocage est également en cours.
#Prisons
— VDN Seclin (@VDNSeclin) 7. März 2019
Blocage à #Sequedin, manifestation à #Annoeullin
=> https://t.co/nw7C3fGkz9 pic.twitter.com/cvpAXaNWqr
L'UFAP-UNSA exige une rencontre avec la Garde des sceaux.
Longuenesse
À Longuenesse, une vingtaine d'agents, qui ne devraient pas être en service, manifestent ce jeudi matin devant l'établissement. Cependant, il n'y a pas de blocage, les 33 agents qui devaient prendre leur service à 7h, l'ont pris comme prévu.
À la prison de #Longuenesse, une vingtaine de gardiens sont réunis à l’extérieur en soutien aux surveillants agressés à la prison de #CondéSurSarthe. pic.twitter.com/CzMjanA1ZN
— Aïcha Noui (@ai_tweet) 7. März 2019
Les gardiens réclament notamment plus de moyens humains et techniques.
Loire
La prison de la Talaudière dans la Loire était bloquée depuis 6h30 ce matin par une quarantaine de surveillants. Les policiers ont par la suite mis fin à ce blocage.
#Loire Un surveillant de la prison de la Talaudière: « Aujourd’hui, on peut faire entrer comme on veut au parloir des couteaux en céramique. Cela ne peut plus durer. » #Talaudiere #CondeSurSarthe #prisons pic.twitter.com/KJgLZyzrec
— Le Progrès Loire (@Leprogresloire) 7. März 2019
Alençon
Un temps dispersés, les manifestants reviennent bloquer l'entrée de la prison d'Alençon. Un des manifestants semble avoir fait un malaise dû à l'usage de gaz.
Blocage de la #prison d'#Alençon — #CondésurSarthe: un surveillant fait un malaise pendant l'assaut des gendarmes mobiles pic.twitter.com/AgiyGGP1dz
— Anne-Emmanuelle L (@ael_lambert) 7. März 2019
Les CRS ont notamment fait usage de leur gazeuse et ont donné des coups de pied aux manifestants pour les disperser, selon un syndicaliste.
🔴 Condé-sur-Sarthe [61] — #Orne
— Gilets Jaunes Paris #Acte17✊ #ONLR #GiletsJaunes (@GiletsJaunesGo) 7. März 2019
Les CRS font usage de leur gazeuse et donnent des coups de pied aux manifestants pour les disperser…https://t.co/7fMK0Z6DaY#Prison #Alencon #Normandie pic.twitter.com/CXSTMnoVvV
Marseille
Les manifestants bloquent l'entrée de la prison des Baumettes.
🔴 Marseille [13] #BouchesduRhône
— Gilets Jaunes Paris #Acte17✊ #ONLR #GiletsJaunes (@GiletsJaunesGo) 7. März 2019
Les surveillants pénitentiaires bloquent actuellement l’entrée du Centre Pénitentiaire des Beaumettes.https://t.co/KUElalDdyj#SurveillantsPénitentiaires #Marseille pic.twitter.com/SpKX07BtnQ
Les causes de la colère
C'est sa femme qui lui aurait fait passer le couteau. Se revendiquant de Daech*, il a affirmé qu'il ne se rendrait pas et qu'il voulait mourir en martyr. Selon des médias, il aurait déclaré avoir une ceinture d'explosifs sur lui, mais cette information n'a pas été officiellement confirmée.
Le détenu radicalisé a été interpellé ensuite dans l'assaut du Raid au cours duquel sa compagne a été tuée.
*Organisation interdite en Russie