Une large majorité de musulmans considèrent l'homosexualité comme «une maladie» ou «une perversion sexuelle»

© REUTERS / Daniel BecerrilLe drapeau de la communauté LGBT
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Selon une recherche menée par l’Ifop, 63% des personnes de confession musulmane interrogées en France qualifient l'homosexualité de «maladie» ou de «perversion sexuelle», contre 20% chez les catholiques et 10% chez les «sans religion».

Une étude de l’Ifop, publiée mercredi 26 juin, révèle que les Français font davantage preuve de tolérance vis-à-vis de l'homosexualité et de sa manifestation dans l'espace public, tout en conservant cependant des clichés sur les personnes LGBT.

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En 2019, 85% des personnes interrogées considèrent que l'homosexualité est «une manière comme une autre de vivre sa sexualité», alors qu'ils étaient 24% en 1975, selon cette enquête réalisée par l'Ifop pour la Fondation Jasmin Roy-Sophie Desmarais, en partenariat avec la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT). Un résultat qui dénote du changement d’avis progressif des Français à ce sujet depuis les années 1970.

Seuls 8% pensent encore qu’il s’agit d’«une maladie que l'on doit guérir» contre 42% en 1975, et 7% considèrent que c'est «une perversion sexuelle que l'on doit combattre» (22% en 1975).

Toutefois, l’Institut note une forte différence entre les différents citoyens de l’Hexagone, car certains sont plus tolérants que d’autres par rapport à l'homosexualité.

De plus, l'étude souligne que les Français se revendiquant comme pratiquants d’une religion sont moins enclins à accepter cette orientation sexuelle.

Ainsi, d’après ce sondage, 63% des Français musulmans ne partagent pas cette tolérance et perçoivent l'homosexualité comme «une maladie» ou «une perversion sexuelle», alors que 85% de la population française totale affirme que cette orientation est une manière comme une autre de vivre sa sexualité.

En revanche, 14% des catholiques (20% chez les pratiquants) et 10% des «sans religion» partagent cette même opinion. Une proportion qui s’avère plus faible à l’égard de cette question par rapport à celle des musulmans.

L’étude montre ainsi que 20% des Français musulmans accepteraient l'homosexualité éventuelle de leur progéniture (contre 68% des catholiques pratiquants), que près de 30% estiment que «les violences contre les homosexuels sont parfois compréhensibles» (contre 11% des catholiques pratiquants) ou encore que 37% d’entre eux considèrent que «l'homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité» (contre 78% chez les catholiques pratiquants).

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