Une étude de l’Ifop, publiée mercredi 26 juin, révèle que les Français font davantage preuve de tolérance vis-à-vis de l'homosexualité et de sa manifestation dans l'espace public, tout en conservant cependant des clichés sur les personnes LGBT.
Seuls 8% pensent encore qu’il s’agit d’«une maladie que l'on doit guérir» contre 42% en 1975, et 7% considèrent que c'est «une perversion sexuelle que l'on doit combattre» (22% en 1975).
Toutefois, l’Institut note une forte différence entre les différents citoyens de l’Hexagone, car certains sont plus tolérants que d’autres par rapport à l'homosexualité.
De plus, l'étude souligne que les Français se revendiquant comme pratiquants d’une religion sont moins enclins à accepter cette orientation sexuelle.
Ainsi, d’après ce sondage, 63% des Français musulmans ne partagent pas cette tolérance et perçoivent l'homosexualité comme «une maladie» ou «une perversion sexuelle», alors que 85% de la population française totale affirme que cette orientation est une manière comme une autre de vivre sa sexualité.
63% des #musulmans considèrent toujours l’#homosexualité comme « une maladie » ou « une perversion » en 2019. Ils ne sont que 14% chez les #catholiques et 10% chez les sans religion.https://t.co/ERdM1upIoK
— Ifop Opinion (@IfopOpinion) 26 июня 2019 г.
En revanche, 14% des catholiques (20% chez les pratiquants) et 10% des «sans religion» partagent cette même opinion. Une proportion qui s’avère plus faible à l’égard de cette question par rapport à celle des musulmans.
L’étude montre ainsi que 20% des Français musulmans accepteraient l'homosexualité éventuelle de leur progéniture (contre 68% des catholiques pratiquants), que près de 30% estiment que «les violences contre les homosexuels sont parfois compréhensibles» (contre 11% des catholiques pratiquants) ou encore que 37% d’entre eux considèrent que «l'homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité» (contre 78% chez les catholiques pratiquants).