«On a laissé une tension s'installer»: Rachida Dati sur le port du voile en France

© AFP 2023 GEOFFROY VAN DER HASSELTRachida Dati
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Le gouvernement français a «laissé prospérer un communautarisme par laxisme», a estimé l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati, lors de l’émission le Grand Rendez-Vous d’Europe 1 ce dimanche 20 octobre. Elle a en outre donné sa vision quant à la polémique autour du port du voile relancée par l’élu RN Julien Odoul.

Invitée dimanche 20 octobre du Grand Rendez-Vous sur Europe 1, l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati s’est prononcée sur de nombreux sujets d’actualité en France, dont le communautarisme.

«Mon engagement politique, c'est le combat contre le communautarisme. Le communautarisme, c'est ce qui fracture notre destin commun», a lancé la maire LR du VIIe arrondissement de Paris.

D’après elle, ce communautarisme «pouvait se réduire» mais «on l'a laissé prospérer par laxisme».

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L'ancienne ministre française a également réagi à la polémique quant au port du voile en France relancée par l’élu RN Julien Odoul. Elle s’est notamment prononcée en faveur à son interdiction durant les sorties scolaires.

«On a laissé une tension s'installer au sein de la communauté éducative», a souligné Mme Dati soulignant que «les sorties scolaires participent de la vie scolaire».

«Il faut être clair», a lancé la maire qui a indiqué que les Français musulmans «ne contesteront pas» une éventuelle nouvelle loi sur le voile.

Le débat relancé

La polémique sur le port du voile islamique a été relancée après que l’élu RN Julien Odoul a demandé à une accompagnatrice scolaire de retirer son voile, lors d’une session du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le 11 octobre. L’homme politique a posté une vidéo des faits sur Twitter, en indiquant: «Après l’assassinat de nos quatre policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste».

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a quant à lui insisté sur BFM TV sur le fait que Julien Odoul n’avait pas à agir comme il l’a fait. Il a toutefois déclaré que le voile n’était «pas souhaitable dans notre société», «pas quelque chose à encourager».

Pour sa part, Édouard Philippe a insisté mardi 15 octobre sur le fait que l’on pouvait «porter un voile quand on accompagne une sortie scolaire mais» qu’on n’avait «pas le droit de faire du prosélytisme et [que] les autorités peuvent et doivent intervenir si tel est le cas».

Il a été par la suite annoncé que la femme en question avait décidé de déposer deux plaintes, l’une à Dijon et l’autre à Paris.

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