Le patron de la gendarmerie défend sans réserve les agents qui avaient interpellé Adama Traoré

© SputnikUn rassemblement devant le tribunal de Paris à l'appel du collectif de soutien à la famille d'Adama Traoré, 2 juin 2020
Un rassemblement devant le tribunal de Paris à l'appel du collectif de soutien à la famille d'Adama Traoré, 2 juin 2020 - Sputnik Afrique
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«Tout mon soutien et toute ma confiance à nos camarades impliqués». Christian Rodriguez, le patron des gendarmes, a pris la défense de ses effectifs après la manifestation à Paris en hommage à Adama Traoré. Il a affirmé que sa mort n’est pas comparable avec celle de George Floyd aux États-Unis.

Dans une note interne révélée par Valeurs actuelles, le directeur général de la Gendarmerie nationale Christian Rodriguez s’est adressé aux 100.000 gendarmes de France pour leur affirmer son soutien dans un contexte difficile pour les forces de l’ordre.

Il est revenu sur l’affaire Adama Traoré, décédé à la suite d’une interpellation par des gendarmes de Beaumont-sur-Oise, ces derniers ayant été mis en cause dans une récente expertise commandée par la famille du défunt. Une manifestation interdite par la préfecture s’est alors tenue à Paris et a rassemblé plus de 20.000 personnes pour réclamer justice.

Présomption d’innocence

«L’enquête judiciaire est à l’instruction et je ne me livrerai donc à aucun commentaire sur ses développements», écrit le général Rodriguez, affirmant son soutien et sa confiance à ses «camarades» impliqués et à leur famille. En effet, les gendarmes de Beaumont-sur-Oise avaient reçu de nombreuses menaces de mort, et tous ont demandé leur mutation, rappelle le magazine.

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Christian Rodriguez affirme que leur intervention s’est faite «dans un cadre légitime et sous la direction de magistrats» et invite au respect de la présomption d’innocence. Le général d’armée reconnaît également pour ses hommes un contexte particulièrement difficile. «Vous faites face très souvent sur le terrain […] à des situations extrêmement tendues et délicates».

Pas d’amalgames

Il conclut sa note en exhortant à ne pas céder aux amalgames. «Les circonstances entourant le décès d’Adama Traoré en France et de George Floyd aux États-Unis ne sont comparables en rien!», assure-t-il, soulignant que la gendarmerie n’est pas «un collectif violent» qui s’en prend à la population. «C’est un contresens absolu», insiste-t-il, «le service de la population est la raison même de notre engagement».

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