Arrêtés pour violences contre des policiers, des fêtards vont saisir l'IGPN pour de mêmes violences à leur égard

CC BY-SA 4.0 / Celette / Rue Cambacérès (Paris, 8e).Siège de l'IGPN, 11 rue Cambacérès (8e arrondissement de Paris).
Siège de l'IGPN, 11 rue Cambacérès (8e arrondissement de Paris). - Sputnik Afrique
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Interpellés dans le XIXe arrondissement de Paris pour outrage et violences commises à l’encontre d’agents dépositaires de l’autorité publique, des jeunes affirment avoir été eux-mêmes victimes de violences policières, a rapporté Le Parisien. Leurs avocats ont affirmé vouloir saisir l’IGPN.

Une intervention policière tumultueuse à Paris ce week-end a donné lieu à une situation confuse. Sept fêtards arrêtés et placés en garde à vue ont dénoncé des violences, menaces et actes d’intimidation de la part des policiers au moment de leur interpellation, a rapporté Le Parisien. Leurs avocats ont l’intention de déposer plainte auprès de l’IGPN.

Samedi 11 juillet, alertée pour un tapage nocturne, une patrouille de police du commissariat du XIXe arrondissement s’est rendue dans un appartement, où plusieurs dizaines de jeunes faisaient une soirée. Selon la version des policiers, un couple a d’abord été interpellé, mais la jeune femme est parvenue à se libérer de ses menottes et à se réfugier dans l’appartement.

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Le journaliste David Dufresne s’en prend à l’IGPN et à l’impunité au sein de la police française – vidéo

Les fêtards ont une tout autre version, évoquant des altercations violentes entre la police et eux-mêmes, faisant des blessés chez ces derniers. L’un aurait le poignet cassé, un autre avait le visage couvert de sang. Tous auraient alors cherché à se mettre à l’abri des forces de l’ordre. «Nous étions tous sous le choc, totalement tétanisés à l'intérieur de l'appartement, nous n'osions pas sortir», a témoigné une jeune fille auprès du quotidien.

Frappé lors de sa garde à vue

Après l’arrivée des renforts, sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, soupçonnées d’outrage et violences contre des policiers. Ils ont toutefois été libérés rapidement suite à un vice de procédure. L’un des jeunes a assuré auprès de son conseil juridique avoir été frappé lors de sa détention, l’un de ses camarades étant prêt à témoigner.

Les avocats affirment également disposer de preuves en vidéo de cette interpellation houleuse. Alors que cinq jeunes sont convoqués à ce même commissariat ce lundi pour une prolongation de garde à vue, la défense a affirmé auprès du procureur de la République de Paris qu’ils ne s’y rendraient pas, évoquant «des investigations qui ne se feraient pas dans des conditions de sérénité et d’objectivité permettant de respecter le principe d’équité».

Ainsi, ces jeunes convoqués au commissariat pour violences, se rendront plutôt à la police des polices pour se plaindre de violences policières, une première, a résumé Le Parisien.

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