Une nappe acide polluante s'est formée après une fuite jeudi d’agent chimique au sein du complexe pétrochimique Lavéra, classé Seveso, à Martigues (Bouches-du-Rhône). Ce vendredi elle a «quasiment disparu en surface» de la Méditerranée, a appris l'AFP auprès de la préfecture maritime.
Vendredi matin, les marins-pompiers de Marseille ont réalisé des prélèvements sur la partie restante de la nappe et les résultats seront connus en «fin de journée», a précisé à l’AFP la préfecture maritime de Méditerranée.Selon la préfecture, «la nappe s’est solubilisée dans l’eau mais il reste encore un hectare pollué, elle a quasiment disparu en surface».
Navigation, pêche, plongée et baignade interdites
Cette fuite a été détectée dans la nuit de mercredi à jeudi à 01H50 au niveau d’un bac de stockage de solution de chlorure ferrique, au sein de l’atelier de production du site de Kem One, numéro deux européen du PVC et classé Seveso «seuil haut».
Une enquête est en cours pour préciser les circonstances de cette fuite.
Dans la foulée jeudi, le préfet maritime avait émis un arrêté interdisant la navigation de plaisance, la pêche maritime, la plongée sous-marine et la baignade dans la partie Sud du golfe de Fos. «Cet arrêté ne sera certainement pas prolongé après 00H00», a annoncé vendredi la préfecture.
«Un certain nombre de questions et d’insuffisances»
De son côté, le maire de Martigues Gaby Charroux a estimé que cette fuite soulevait «un certain nombre de questions et d’insuffisances».«Plus que des intentions, il est urgent de remettre au coeur des fonctionnements le principe de précaution et de prévention», a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l’AFP, car «concevoir une industrialisation adaptée à un territoire nécessite des mesures de prévention et de protection modernes».
Le site pétrochimique Lavéra fait partie de l’un des plus gros complexes industriels d’Europe, autour de l’Etang de Berre, qui génère une pollution suscitant régulièrement les craintes des habitants des environs. En octobre 2019, certains d’entre eux avaient notamment attaqué en justice quatre industriels, le chimiste Kem One, ArcelorMittal, Esso et le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, pour «trouble du voisinage».
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