Scènes surréalistes de collégiens condamnant le comportement du professeur décapité devant leur école de Conflans

© SputnikDes enseignants déposent des fleurs devant le collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine en hommage à Samuel Paty, décapité le 16 octobre
Des enseignants déposent des fleurs devant le collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine en hommage à Samuel Paty, décapité le 16 octobre  - Sputnik Afrique
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Lors du rassemblement vendredi soir devant le collège du Bois d’Aulne, près duquel le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été décapité, la réaction de certains adolescents sur place a étonné la rédaction du Figaro.

Tous ne sont pas «Charlie» ou «Samuel», même après cet acte terroriste qui a touché la France entière. Dans la soirée de vendredi, alors que les médias se massaient devant le collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, pour couvrir l’événement, certains élèves prévenus sur les réseaux sociaux se sont rendus sur place. Des journalistes du Figaro ont épinglé le comportement et les réactions de certains.

Interrogée par le quotidien, une jeune fille qui se dit élève du professeur assassiné assure qu’«il avait une réputation de raciste», tandis que son amie renchérit: «c’est une offense [contre Mahomet]» avant d’ajouter que «mourir pour une caricature, c’est fou». «Il a insulté notre prophète, on en parlait en cour de récréation», commente un autre.

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Bien que tous condamnent cette décapitation, Le Figaro décrit également une «ambiance surréaliste entre condamnation molle et ambiance potache» durant la nuit, avec par exemple des étudiants en train de «faire les idiots» devant une caméra. Autre anecdote révélatrice, une élève s’est adressée à l’un des journalistes: «Vous voulez voir sa tête? La photo est sur Twitter». Selon le quotidien, la collégienne s’exécute alors, montrant «sans grande émotion» la tête coupée de son professeur.

Le tueur abattu

Ce vendredi, veille de départ en vacances, l’assaillant avait été aperçu à proximité du collège. Selon le procureur national antiterroriste, il s’est adressé à des élèves afin qu’ils lui désignent le professeur en question. Après avoir commis son acte, il a publié sur Twitter la photo de sa victime, accompagné d’un message de revendication en interpellant Emmanuel Macron.

Il a été abattu dans la foulée par des policiers de la Bac, alors qu’il fuyait vers la commune voisine d’Éragny. Il était âgé de 18 ans et d’origine tchétchène, né à Moscou mais résidant en France depuis ses six ans. Dans le cadre de l’enquête, 11 personnes sont actuellement en garde à vue. Un hommage national se tiendra mercredi pour honorer la mémoire de l’enseignant.

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