Les coauteurs de la résolution sur la Syrie tentent de mêler les mécanismes de procédure pénale avec les relations internationales

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NEW YORK, 31 octobre - RIA Novosti. Moscou relève qu'en ce qui concerne certaines dispositions les coauteurs de la résolution sur la Syrie tentent de mêler les mécanismes de procédure pénale avec les relations internationales, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au cours d'un point de presse tenu à New York.

"Pour ce qui est de certaines dispositions les coauteurs de la résolution sur la Syrie tentent de s'insérer dans la sphère du Conseil de sécurité de l'ONU. Il serait erroné de mêler les mécanismes de procédure pénale avec les relations internationales", a-t-il dit.

"Ce thème a été débattu aujourd'hui avec les collègues du Conseil de sécurité", a ajouté le ministre. Selon celui-ci, Moscou a fait connaître sa préoccupation eu égard à cette situation.

"Les coauteurs l'examineront (ce point de vue) d'ici à demain matin, a ajouté le chef de la diplomatie russe.

Sergueï Lavrov a annoncé que "tout se décidera au cours de la réunion du Conseil de sécurité au niveau des ministres des Affaires étrangères" qui se tiendra mardi.

La réunion du Conseil de sécurité sera consacrée à l'examen du rapport concernant l'enquête sur les circonstances de la mort de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri. Cette réunion du Conseil de sécurité sur ce thème a été initiée par les Etats-Unis.

Au mois de février dernier l'ancien premier ministre libanais et 20 autres personnes avaient été tués par l'explosion d'une bombe. Les enquêteurs avaient conclu que l'attentat avait soigneusement été préparé et que l'investissement d'importants moyens financiers avait été nécessaire pour sa préparation.

Au mois d'octobre 2005, la commission d'enquête internationale présidée par le magistrat allemand Detlev Mehlis avait remis un rapport au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et aux membres du Conseil de sécurité.

Dans ce rapport il est indiqué que des personnalités officielles syriennes et libanaises haut placées pourraient être impliquées dans l'assassinat de Rafic Hariri.

Selon les auteurs du rapport cet assassinat a des dessous politiques et il n'aurait pas pu être réalisé sans l'aval de hauts responsables des services de sécurité syriens et sans l'assentiment de collègues libanais.

En Syrie on estime que le rapport revêt un caractère politique et ne reflète pas l'état de choses réel.

Mercredi dernier les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne avaient distribué au siège de l'ONU un projet de résolution demandant à ce que les hauts responsables des services de renseignement syriens mis en cause soient interpellés et remis à une commission d'enquête indépendante pour être interrogés. Le document somme les autorités syriennes de mettre sans condition préalable les suspects à la disposition de la commission d'enquête. Dans le cas contraire les auteurs menacent Damas de sanctions économiques et politiques.

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