Si la Cour conclut au caractère illégitime du décret, les événements dans le pays pourraient évoluer d'après deux scénarios, a indiqué M. Moroz lors de la conférence de presse lundi consacrée à la réunion de la Cour constitutionnelle prévue pour mardi. En vertu de premier, les forces politiques adopteront le statu quo : le parlement continuera de fonctionner dans son ancienne composition, le président et le gouvernement resteront en place et tous les problèmes aigus sont réglés graduellement.
Le deuxième scénario prévoit, selon M. Moroz, la tenue d'élections anticipées, parlementaires et présidentielles parallèles.
Mais, selon le président de la Rada, "les conséquences économiques de la crise politique sont alarmantes".
Selon lui, la situation politique tendue en Ukraine a été créée artificiellement, après les tentatives de certaines forces politiques pour revoir les résultats des élections (législatives) de 2006 en sont la cause.
Le 2 avril, le chef de l'Etat ukrainien Viktor Iouchtchenko a signé le décret sur la dissolution de la Rada suprême, après la défection de plusieurs députés de groupes pro-présidentiels qui ont rejoint le camp des partisans du gouvernement dirigé par Viktor Ianoukovitch. Les élections législatives anticipées sont fixées pour le 27 mai. Les députés progouvernementaux de la Rada, majoritaires, refusant d'obtempérer, ont saisi la Cour constitutionnelle.