"Il faut continuer à informer la Russie sur les questions du déploiement du bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque, et il faut respecter ses intérêts", a déclaré à Moscou l'adjoint au secrétaire général de l'OTAN chargé des armes de destruction massive, Guy Roberts.
D'après lui, les consultations Russie-OTAN sur l'extension du bouclier antimissile américain qui ont eu lieu le 19 avril dernier ont été couronnées de succès. "Les Etats-Unis ont informé la Russie en détail. La Russie a exprimé ses préoccupations, et les consultations se poursuivront", a assuré M. Roberts.
Le secrétaire général adjoint de l'OTAN a par ailleurs estimé que le dossier du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est relevait de la compétence des relations bilatérales USA-Pologne et USA-République tchèque.
"Nous jugeons nécessaire de compléter le système ABM américain par des éléments de défense antimissile de l'OTAN et insistons sur le caractère indivisible de la sécurité de l'Alliance", a ajouté Guy Roberts.
Celui-ci participe à Moscou à la conférence internationale "Priorités en matière de contrôle des armements nucléaires et de la non-prolifération nucléaire: les approches russes et occidentales".
En janvier dernier, les Etats-Unis ont demandé à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou qui se sent menacé a exprimé à plusieurs reprises son hostilité au projet malgré les assurances américaines.