Certes, toute entente est utile. Mais je suis sceptique à l'égard des perspectives du dialogue sur la défense antimissile. Dans dix-huit mois, les nouvelles personnes qui arriveront au pouvoir à Washington auront probablement des points de vue différents sur la coopération stratégique annoncée. Cela dit, je voudrais bien me tromper dans mes prévisions.
Aujourd'hui, l'interview accordée aux journalistes des pays du G8 se présente sous un jour tout à fait nouveau. La patience de mentor dont fait preuve Vladimir Poutine en répétant sans cesse des vérités premières sur la nécessité de renoncer aux doubles standards et d'avancer vers la transparence des rapports et la confiance mutuelle tout en préservant les intérêts de chacun n'est finalement pas inutile, et assure de temps en temps des succès tactiques.
Mikhaïl Leontiev, commentateur de la radio Mayak: Il est clair que, dans l'atmosphère qui a été créée autour de cette rencontre, pas par nous, il ne peut y avoir de pourparlers constructifs sur la coopération. Une seule chose est possible: l'échange d'opérations médiatiques, il ne s'agit pas obligatoirement de coups que l'on porte, mais, parfois aussi, de concessions et de propositions qui se mesurent en termes d'image.
George W. Bush nous (la Russie, ndlr.) a proposé de participer en commun à la défense antimissile, Vladimir Poutine y a répondu, à mon avis opportunément, par la proposition d'utiliser en commun la station radar louée par la Russie à l'Azerbaïdjan qui est en mesure de détecter tous les missiles en provenance des fameuses régions dangereuses.
En fait, les Américains attendent autre chose. Personne n'a l'intention de s'entendre avec nous. S'entendre sur quoi? D'une manière générale, les Américains n'ont aucune intention de s'entendre avec qui que ce soit. Ils conçoivent l'entente comme un consentement absolu et complet à accepter leurs conditions.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.