Selon lui, si le Kosovo proclame lui-même son indépendance, certains pays ne tarderont pas à la reconnaître, mais c'est précisément ce qu'il faut éviter.
Vendredi, le premier ministre de la province, Agim Ceku, avait déclaré que le processus de définition du statut du Kosovo avait échoué et que Pristina proclamerait son indépendance à titre unilatéral le 28 novembre prochain, pendant la fête de l'indépendance de l'Albanie qui est également célébrée par Albanais kosovars.
Le ministre français des Affaires étrangères a appelé les autorités serbes et kosovars à se faire mutuellement des concessions pour parvenir à une entente sur le statut de la province.
Son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a fait savoir qu'il fallait définir le cadre temporel des négociations et de réaffirmer qu'elles reposeraient sur le plan de Martti Ahtisaari.
Lundi, le chef du Foreign Office, David Miliband, a déclaré que l'Union européenne devait élaborer sa propre position sur le Kosovo. A son avis, l'UE doit comprendre la nécessité de la communauté de vues sur ce problème.
Selon M. Miliband, la Grande-Bretagne soutient le plan de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Martti Ahtisaari, qui prévoit l'octroi de l'indépendance au Kosovo, sans que la position de la Serbie soit prise en considération.
Vendredi dernier, le projet de résolution fondé sur le plan Ahtisaari avait été retiré du vote au Conseil de sécurité de l'ONU et transféré au groupe de contact réunissant des diplomates des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie, de l'Allemagne et de la Russie.
Selon le représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, la Russie ne soutiendra pas le plan Ahtisaari et insistera sur la poursuite des négociations entre Pristina et Belgrade, ainsi que la nomination d'un autre représentant spécial de l'ONU en remplacement de M. Ahtisaari "dont le plan a échoué".