Irak: Moscou exige le retrait des sociétés de sécurité privées occidentales (représentant russe à l'ONU)

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Moscou demande de retirer de l'Irak les sociétés de sécurité privées occidentales dont les activités sont contraires au droit international, a déclaré lundi soir aux Nations unis le représentant permanent de la Russie à l'ONU Vitali Tchourkine.
NATIONS UNIES, 22 janvier - RIA Novosti. Moscou demande de retirer de l'Irak les sociétés de sécurité privées occidentales dont les activités sont contraires au droit international, a déclaré lundi soir aux Nations unis le représentant permanent de la Russie à l'ONU Vitali Tchourkine.

"Ces structures agissent en marge du droit humanitaire international. Plus encore, elles portent un préjudice énorme aux rapports entre les civilisations. Nous le répétons encore une fois: il faut circonscrire rigoureusement leurs activités avant de les expulser définitivement du pays", a affirmé M. Tchourkine.

Lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a examiné la situation en Irak. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a souligné dans son rapport que les sociétés de sécurité américaines n'accordaient pas suffisamment d'attention à la protection des civils lors des attaques terroristes.

Selon les défenseurs des droits de l'homme, 17 civils ont été tués en Irak par les gardes de l'agence privée Blackwater qui, le 16 septembre dernier, ont déclenché un tir désordonné sur une place de Bagdad. Cet incident a amené les autorités irakiennes à réclamer un durcissement du contrôle des gardiens occidentaux bénéficiant de l'immunité judiciaire.

D'après différentes estimations, près de 50.000 agents étrangers appartenant à ces sociétés sont actuellement employés en Irak. Aux termes d'une loi promulguée en 2004 par les autorités américaines d'occupation, ils jouissent de l'immunité à l'égal des diplomates en poste en Irak et, de ce fait, sont soustraits aux juridictions pénales du pays.

Les auteurs du rapport sur la situation en Irak constatent une réduction substantielle des actes de violence dans le pays, ce qui tient, selon eux, à l'augmentation de la présence militaire étrangère.

Or, d'après le représentant russe à l'ONU, "il est encore tôt pour crier victoire", car la réconciliation nationale en Irak n'est pas pour demain.

"Afin d'y parvenir, il faut commencer par retirer du pays toutes les troupes étrangères", a conclu M. Tchourkine.

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