Crise politique en Italie: la réforme du système électoral inévitable (expert)

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MOSCOU, 25 janvier - RIA Novosti. Le système électoral italien subira dans un avenir proche des changements radicaux en raison de la présence au parlement d'une multitude de petits partis capables de rompre l'équilibre politique, a déclaré Agnessa Avilova, spécialiste de l'Italie de l'Académie russe des sciences.

Le premier ministre italien Romano Prodi a été contraint de présenter aujourd'hui sa démission après que les Sénateurs lui ont refusé leur confiance. Le ministre italien de la Justice Clemente Mestella étant accusé de corruption, son petit parti a quitté la coalition de centre-gauche dirigée par Romano Prodi, rendant celle-ci inefficace.

"Le plus probable est que le président italien charge quelqu'un de créer un gouvernement de transition afin de mener à bien la réforme du système électoral, pour éviter que de telles situations se répètent à l'avenir", a déclaré l'experte dans une interview accordée à RIA Novosti.

"Un petit parti, doté de 1,5% des voix seulement et possédant trois sièges au Sénat, a brisé la coalition et entraîné la chute du gouvernement", a rappelé Mme Avilova.

Cette situation est, selon l'experte, monnaie courante en Italie.

"Les petits partis politiques brisent sans difficultés de telles coalitions, et font régner l'instabilité", a-t-elle déclaré, avant d'affirmer que des mesures devaient être prises contre cette "maladie de la démocratie italienne".

Selon elle, l'ancien ministre Silvio Berlusconi est mieux placé que le premier ministre démissionnaire pour reprendre les rênes du pouvoir.

"Berlusconi considère non sans raison que la chance a tourné en sa faveur. Dans cette situation, ses forces sont supérieures à celle de Prodi", a dit Mme Avilova, avant d'ajouter que le mécontentement concernant la situation économique régnait en Italie.

"Bien que l'économie italienne connaisse la croissance depuis 2006, que les indicateurs soient positifs, que les exportations soient à un bon niveau, la politique de rigueur économique qui en est la cause suscite le mécontentement", a-t-elle déclaré.

Selon Mme Avilova, "l'équilibre politique précaire est responsable de la crise".

"Je pense que Berlusconi peut vaincre. Les critiques envers le gouvernement actuel sont nombreuses", a-t-elle conclu.

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