"La meilleure situation pour Kiev est de rester en dehors des blocs", a estimé le député.
Et d'expliquer que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN affecterait forcément les intérêts de la Russie. L'adhésion à l'OTAN ne signifie pas seulement le déploiement de bases (otaniennes) sur le territoire du pays, mais aussi un impact sur toutes les sphères des relations de l'Ukraine avec la Russie, mais également avec d'autres Etats, a poursuivi M. Babakov.
Par ailleurs, a-t-il repris, si un jour - peut-être dans des dizaines d'années - l'Ukraine devient tout de même membre de l'Alliance de l'Atlantique Nord, cela ne manquera pas de se répercuter sur sa situation au sein de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Une telle démarche de Kiev exercera, par exemple, un impact sur sa coopération économique avec plusieurs pays de l'espace postsoviétique, a avancé le vice-président de la Chambre basse du parlement russe.
Au début de l'année, le président de l'Ukraine Viktor Iouchtchenko, la première ministre ukrainienne Mme Ioulia Timochenko et le président de la Rada suprême (parlement ukrainien) ont émis le souhait dans une lettre au secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer que l'Ukraine pourrait adhérer au Plan d'action pour l'adhésion (MAP) établi par l'OTAN lors du futur sommet de l'Alliance à Bucarest début avril prochain. Cette démarche a provoqué de très vives protestations, tant de la part des politiques d'opposition que parmi une bonne partie de la société ukrainienne.
