Conflits en Géorgie: le non-respect des ententes entraine une dégradation de la situation (Lavrov)

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MOSCOU, 20 mai - RIA Novosti. La situation dans les zones des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien s'est dégradée car la Géorgie ne respecte pas les ententes enregistrées, a estimé mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue d'une rencontre avec les députés à la Douma (Chambre basse du parlement russe).

"Le problème tient au fait que la partie géorgienne n'honore pas les ententes enregistrées", a indiqué le chef de la diplomatie russe.

"Cela est tout à fait contraire au bon sens et aux intérêts du règlement du conflit", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'éventualité d'une rencontre avec le leader abkhaz Sergueï Bagapch, le ministre russe a fait remarquer que la partie russe rencontrait régulièrement les dirigeants d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Géorgie.

"La Russie participe au processus de règlement du conflit et considère ce rôle avec la plus grande responsabilité à la différence de ceux qui essaient d'expliquer les problèmes persistants exclusivement par l'incapacité de Moscou à respecter ses propres engagements", a indiqué M. Lavrov.

Ces derniers temps, l'Abkhazie signale une concentration de troupes géorgiennes à ses frontières, ce que Tbilissi dément formellement. Considérant la détérioration de la situation dans la zone du conflit, la Russie y a récemment augmenté son contingent de paix, dans les limites prévues par les accords en vigueur sur le règlement du conflit abkhazo-géorgien. 2.500 soldats de la paix russes sont à présent stationnés en Abkhazie, alors que leurs effectifs sont limités à 3.000 hommes.

L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.

La Commission mixte de contrôle, disposant de coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.

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