"En pratique, c'est un rideau de fumée préélectoral. Je souhaite une fois encore souligner qu'il ne donnera aucun résultat, et pourrait se répercuter négativement sur nos relations avec l'UE", a annoncé le président, ajoutant qu'il userait de son droit de véto si le parlement approuvait le projet.
Conformément au traité d'adhésion à l'UE, Vilnius a fermé pour des raisons de sécurité le premier réacteur de la centrale, et s'est engagé à démanteler le second d'ici 2010. Ignalina, la seule centrale des pays baltes, assure encore 40% des besoins du pays et sa fermeture renforcerait la dépendance énergétique de la région vis-à-vis de la Russie.
Le projet de référendum a été formulé par l'Union centriste et libérale, membre de la coalition dirigeante, et approuvé par le comité pour les Affaires européennes. Il devrait être examiné dès cette semaine.
Les partisans du référendum estiment que l'aval populaire constituera un argument de poids à Bruxelles, où les négociateurs lituaniens tentent d'obtenir la poursuite du service d'Ignalina jusqu'à ce qu'une nouvelle centrale soit construite. L'UE est quant à elle préoccupée par l'état des centrales des pays d'Europe orientale ayant adhéré à l'organisation.
S'il a lieu, le référendum se tiendra en octobre parallèlement aux élections législatives.