"Le Conseil suprême de la république autonome de Crimée soutient le droit des peuples abkhaz et sud-ossète à l'autodétermination et appuie les actions de la Fédération de Russie visant à garantir la sécurité des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, à la suite de l'agression militaire géorgienne à l'encontre du peuple sud-ossète et des tentatives de renverser le gouvernement légitime d'Abkhazie", lit-on dans la déclaration du Conseil suprême.
La Crimée était une région au sein de la République de Russie à l'époque de l'URSS et est aujourd'hui encore peuplée aux deux tiers de russophones. Elle a été cédée par le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev à l'Ukraine en 1954 pour "commémorer le tricentenaire de la réunification des deux pays". La Flotte russe de la mer Noire est toujours stationnée à Sébastopol, en Crimée, conformément à un accord russo-ukrainien qui expirera en 2017.
La politique de Kiev et son désir d'adhérer à l'OTAN suscitent l'irritation des habitants pro-russes de Crimée. Entre janvier et avril 2008, quatre manifestations contre l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ont eu lieu à Simféropol (Crimée). Selon les résultats des "référendums populaires", organisés en Crimée, à Sébastopol, à Kiev et dans la région de Nikolaevsk, 84 à 99% des Ukrainiens sont hostiles à la politique d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, menée par l'Etat.
La présence dans la région d'une importante minorité tatare, très antirusse, limite les chances de reproduction du scénario géorgien en Crimée, selon les observateurs.