Abkhazie-Ossétie: l'indépendance est un état de fait (ambassadeur russe à Tbilissi)

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MOSCOU, 3 octobre - RIA Novosti. La Russie ne révoquera pas la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, a déclaré vendredi l'ambassadeur de Russie en Géorgie, Viatcheslav Kovalenko.

Le diplomate commentait ainsi l'appel - lancé jeudi à la Russie par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) - à annuler la reconnaissance de l'indépendance de ces deux républiques autoproclamées.

"L'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud est un état de fait. Plus vite la Géorgie et la communauté internationale le comprendront, mieux cela sera", a affirmé l'ambassadeur.

Selon lui, l'Occident doit accorder plus d'attention au rétablissement de la paix dans la région. Le diplomate estime que la Géorgie aurait dû signer à l'époque un accord sur le non-recours à la force afin de créer les conditions propice à la stabilisation de la situation.

M. Kovalenko a déclaré ne pas disposer d'informations selon lesquelles des instructeurs américains avaient combattu contre les troupes russes lors de l'opération visant à contraindre la Géorgie à la paix. Cependant, a-t-il ajouté, il existe beaucoup de témoignages indirects attestant que les Etats-Unis et d'autres pays étaient au courant de la tournure que les événements allaient prendre.

"Depuis cinq ans que M. Saakachvili est au pouvoir, le budget militaire de la Géorgie a été multiplié par 30, passant de 30 millions de dollars en 2003 à 1 milliard en 2008. Cela dit, 140 experts militaires américains travaillaient au ministère géorgien de la Défense. On a du mal à imaginer qu'ils ignoraient dans quelle direction Tbilissi concentrait ses troupes et à quelle fin", a souligné l'ambassadeur russe.

Il a rappelé que les combattants russes avaient découvert en Géorgie un grand nombre d'armes provenant d'Ukraine, de République tchèque, de Bulgarie et de Pologne. L'armée géorgienne utilisait également des drones de fabrication israélienne, et ses soldats portaient des uniformes fournis par l'Italie.

D'après M. Kovalenko, le but de l'agression lancée par Tbilissi dans la nuit du 7 au 8 août derniers était de contraindre les Ossètes à quitter massivement l'Ossétie du Sud.

"C'est la raison pour laquelle le tunnel de Roki n'a pas été détruit", a conclu l'ambassadeur russe.

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