Nucléaire: la Chine lance la production d'uranium au Kazakhstan (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 29 avril - RIA Novosti. Une entreprise mixte sino-kazakhe a mis hier en exploitation la nouvelle mine d'uranium Irkol dans le sud-est du Kazakhstan, lit-on mercredi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La Chine s'est ainsi implantée dans le secteur de l'uranium de l'ex-URSS, fermé auparavant aux étrangers. Astana a une nouvelle fois prouvé sa volonté de développer les relations dans le domaine de l'atome pacifique sans tenir compte des intérêts monopolistiques de Moscou.

Irkol constitue un projet pilote dans le cadre de l�accord entre Kazatomprom et China Guangdong Nuclear Power Group (CGNPG) signé en octobre dernier. La compagnie envisage d'extraire cette année 500 tonnes d'uranium, alors que la capacité prévue (750 tonnes par an) devrait être atteinte en 2010. Le contrat stipule 25 ans pour l'exploitation d'Irkol, tout l'uranium extrait étant destiné à satisfaire les besoins du secteur nucléaire chinois.

Les réserves prouvées d'uranium au Kazakhstan se chiffrent à 622.000 tonnes. L'extraction industrielle a été lancée dans 9 mines des 19 existantes, y compris le gisement Zarechnoïe, exploité par une coentreprise russo-kazakhe depuis plus de deux ans.

Les livraisons de l'uranium kazakh sont cruciales pour Rosatom compte tenu du fait que la production russe couvre seulement 20% des besoins du secteur. La pénurie de combustible est pour le moment compensée par les réserves accumulées à l'époque soviétique qui ne suffiront, selon les experts, que pour 10-15 ans.

Ces dernières années, les dirigeants de l'industrie nucléaire russe tentent de créer une base de ressources avec des contrats dans le monde entier: de l'Australie à l'Afrique du Sud. Rosatom a également essayé de satisfaire ses propres besoins en réanimant la coopération avec un certain nombre de ses voisins les plus proches au sein de la CEI, ce qui pourrait réduire considérablement les frais de transport. Les plans d'avant la crise prévoyaient l'augmentation des livraisons d'uranium de la CEI en Russie à 2.500 tonnes d'ici 2010 et à 3.500 - 4.000 tonnes d'ici 2020.

Moscou n'est cependant pas parvenu à obtenir le droit d'exploiter tous les gisements kazakhs. Outre la Russie, le Kazakhstan a choisi des partenaires comme la Chine, la France et le Canada, qui sont également les acteurs principaux sur le marché international d'énergie nucléaire.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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