ABM: un impact considérable sur les relations américano-russes (médias)

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MOSCOU, 18 septembre - RIA Novosti. Le déploiement de composants du système de défense antimissile (ABM) à proximité immédiate du territoire de la Russie est, au moins, reporté pour longtemps. Maintenant donc, c'est le moment le plus propice au renforcement de la coopération militaire et politique entre la Russie et les Etats-Unis, lit-on vendredi dans le quotidien Vedomosti.

Selon les experts de l'Institut de l'économe mondiale et des relations internationales de l'Académie des sciences de Russie, la plupart des militaires américains ne considèrent pas notre pays comme un adversaire probable à court et moyen terme. Cela signifie que Washington n'exercera pas une forte pression sur Moscou au cours des consultations précédant la conclusion d'un nouveau traité sur les armements stratégiques offensifs et que la Russie peut obtenir que les conditions de ce traité soient plus avantageuses.

Toutefois, cela ne veut pas dire que les Etats-Unis renoncent définitivement à une nouvelle zone de défense antimissile, basée en Europe, mais tout simplement, dorénavant, son futur emplacement dépendra plus de la Russie.

Moscou ne doit pas considérer que l'abandon du bouclier antimissile par les Etats-Unis a un lien direct avec sa position forte et continuer à refuser de faire des concessions sur d'autres problèmes lors des négociations ultérieures. La diplomatie russe devrait, peut-être, rejoindre certaines sanctions prises contre Téhéran et cesser de livrer certains types d'armements à l'Iran. Il convient de s'entendre avec les Américains sur l'élargissement du transit, y compris terrestre, du fret militaire par le territoire de la Russie pour les troupes de l'OTAN en Afghanistan.Si la Russie s'obstine sur ces points cela ne viendra que renforcer les positions des faucons américains et du lobby est-européen qui s'opposent à toutes concessions faites à la Russie les considérant comme nuisibles.

Au contraire, une position souple de Moscou lors des futures négociations bilatérales lui offrira de nouvelles chances de coopération avec les Etats-Unis et l'OTAN. Le renoncement à l'installation du radar en République tchèque donne à la Russie, une nouvelle possibilité de faire de la station radar de Gabala en Azerbaïdjan et du nouveau radar d'Armavir une alternative aux installations en Europe de l'Est. Plusieurs pays de l'Europe centrale et du Sud qui estimaient que les positions de la défense antimissile en République tchèque et en Pologne ne les protégeraient pas contre une attaque de l'Iran et de la Corée du Nord recevront de nouveaux atouts pour que les missiles antimissiles et les radars soient installés plus tard en Grèce, en Turquie et en Bulgarie. Et par ailleurs, cela représente aussi une chance unique d'établir un échange multilatéral d'informations sur les lancements de missiles. On peut même discrètement nourir le rêve d'un début de travail sur un système de défense antimissile multinationale avec la participation de la Russie, système capable de protéger le monde contre les attaques des terroristes et les régimes imprévisibles et qui ne sera pas dirigé contre notre pays.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

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