Nucléaire iranien: rien de neuf dans le rapport de l’AIEA (expert russe)

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Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne contient rien de neuf sur les plans de Téhéran relatifs au développement de son programme nucléaire, a déclaré à RIA Novosti l’expert en énergie atomique Alexandre Ouvarov.

Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne contient rien de neuf sur les plans de Téhéran relatifs au développement de son programme nucléaire, a déclaré à RIA Novosti l’expert en énergie atomique Alexandre Ouvarov.

Dans son rapport sur le programme nucléaire de l’Iran, dont les extraits ont été cités par plusieurs agences occidentales, l’AIEA a annoncé que jusqu’en 2003 l’Iran avait travaillé à la création de l'arme nucléaire, et que cette activité pourrait se poursuivre à l’heure actuelle.

L’AIEA affirme que Téhéran a travaillé à l’élaboration de l'arme nucléaire et réalisait d’autres programmes de recherche et d’essai dans ce secteur.

"Pratiquement toutes les informations du rapport sont obsolètes. Il ne contient rien de fondamentalement nouveau, les spécialistes savaient déjà tout cela et il est possible de trouver toutes ces informations dans les rapports précédents de l’AIEA", a déclaré l’expert qui a pris connaissance du document.

Selon Alexandre Ouvarov, la partie la plus curieuse du rapport est la thèse selon laquelle un spécialiste étranger aurait aidé l’Iran à développer son programme d’armement.

"J’ai été étonné de voir dans ce rapport la thèse concernant une aide étrangère dans le programme nucléaire de l’Iran. Soi-disant, un certain spécialiste aurait aidé Téhéran à réaliser des programmes suspects. Cela n’a aucun sens. Aucun spécialiste, quel qu'il soit, ne serait en mesure d’apporter tout seul une aide considérable dans ce domaine", affirme l’expert.

Toutefois, il a fait remarquer que l’AIEA et la Russie avaient "toutes les raisons d'être préoccupées par le développement du programme nucléaire iranien."

"A l’heure actuelle il ne faut pas se lancer dans les "fouilles archéologiques" permettant de retracer l’histoire du programme nucléaire iranien, mais déterminer ce qu’il convient d’en faire. Et dans ce sens je trouve logique les propositions de la Russie, formulées à plusieurs reprises, concernant l’échange de l’uranium iranien contre du combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran, et peut-être à terme pour la centrale nucléaire de Bouchehr", a-t-il déclaré.

La situation autour du programme nucléaire de l’Iran s’est de nouveau aggravée après que le 11 février 2010 le président iranien Mahmoud Ahmadinejad eut déclaré que Téhéran avait fabriqué le premier lot de l’uranium enrichi à 20% et qu’il pouvait atteindre un taux d’enrichissement plus élevé. Il a également annoncé son projet de tripler la production d’uranium faiblement enrichi.

En mai 2010 l’Iran est parvenu à un accord avec la Turquie et le Brésil impliquant l’échange sur le territoire turc de l’uranium iranien faiblement enrichi contre de l’uranium hautement enrichi produit dans d’autres pays. Cependant, cet accord n’a jamais été mis en œuvre.

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