Si Damas ne libère pas d'ici dimanche toutes les détenues politiques, les portes du dialogue se fermeront définitivement, a déclaré mercredi dans une interview exclusive à la BBC en arabe le chef de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne Ahmed Moaz al-Khatib.
"Il faut relâcher les prisonnières avant dimanche prochain. Si, ce jour-là, des informations crédibles révèlent qu'il y a encore ne serait-ce qu'une seule femme en prison en Syrie, je considèrerai que le régime a refusé mon initiative", a déclaré M.Khatib.
Ahmed Moaz al-Khatib a annoncé il y a une semaine qu'il était prêt à se mettre à la table des négociations avec les représentants du régime syrien n'ayant pas de "sang sur les mains". Il a plus tard précisé qu'il voulait dialoguer avec le vice-président du pays, Farouk Charaa.
Le leader de l'opposition a toutefois conditionné ce dialogue à la libération de 160.000 détenus et au renouvellement des passeports des Syriens résidant à l'étranger.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a déclaré mercredi qu'à son avis, Damas allait accepter le dialogue avec la Coalition nationale syrienne.