Réunis à Varsovie, en Pologne, à l'occasion de la 13e édition de leur sommet annuel, les prix Nobel de la paix ont adopté mercredi une déclaration appelant à la destruction générale et complète des armes nucléaires, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
"Nous rejetons la thèse +si vis pacem, para bellum+ (Qui veut la paix prépare la guerre). Il est évident aujourd'hui que si l'on veut la paix, il faut se préparer à la paix. Nous appelons à des négociations qui aboutiront au démantèlement général, obligatoire et contrôlable des arsenaux nucléaires", est-il indiqué dans la déclaration dont le prix Nobel de la paix 1993 et ancien président sud-africain Frederik Willem de Klerk a donné lecture.
Selon les lauréats, "l'arme nucléaire menace l'existence de l'humanité et ne doit plus jamais être utilisée".
"Nous appelons également à réduire les dépenses de défense. L'année dernière, 1.700 milliards de dollars ont été dépensés à ces fins", a indiqué M.de Klerk, ajoutant que l'humanité ne pouvait se permettre de telles dépenses alors que tant de gens croupissent dans la misère.
Les participants du sommet de Varsovie ont appelé à un nouveau réalisme et insisté sur la nécessité d'une solidarité reposant sur les principes de non-violence et de paix.
Ils ont aussi estimé que les conflits en Afghanistan, en Syrie et ailleurs montraient qu'un "règlement politique ne pouvait être imposé par la force de l'extérieur".
L'idée d'un sommet mondial des prix Nobel de la paix appartient à l'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Sa tâche principale consiste à établir une liaison avec les représentants de la société civile. Le prochain sommet aura lieu au Cap, en Afrique du Sud.
