L'Ukraine aura du mal à éviter de coopérer avec l'Union économique eurasiatique (UEEA), a estimé lundi le président biélorusse Alexandre Loukachenko dans une interview accordée aux médias serbes.
"Déjà au stade de la signature du traité (de création de l'UEEA, ndlr) par les trois pays fondateurs (Russie, Biélorussie, Kazakhstan, ndlr), cette union a suscité un immense intérêt. Je ne parle pas de la Chine avec laquelle nous négocions et coopérons déjà. Aujourd'hui, le Vietnam, l'Inde et d'autres pays déclarent leur intérêt pour l'UEEA. Je suis convaincu que l'Ukraine ne pourra guère se dispenser de coopérer avec cette union", a déclaré M.Loukachenko, cité par son service de presse.
Et d'ajouter qu'il s'agissait sans doute de l'apparition d'un nouveau centre de force, d'une contribution supplémentaire dans le monde multipolaire.
Selon le chef de l'Etat biélorusse, l'UEEA a de belles perspectives devant elle, mais elle doit prouver sa viabilité économique pour attirer d'autres pays.
Les trois fondateurs de l'Union douanière - la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan - ont signé fin mai dernier un traité instituant l'Union économique eurasiatique. Ce document entrera en vigueur le 1er janvier 2015. L'Arménie et le Kirghizstan entendent rejoindre cette union.
D'après les analystes, cette union renforcera la sécurité économique et énergétique de ces trois pays, car ils pourront augmenter leurs exportations réciproques. Une réduction des limitations non-tarifaires, notamment l'abolition du contrôle frontalier, procurera également des avantages aux signataires du traité. Par ailleurs, l'intégration dans le cadre de l'UEEA stimulera différents projets infrastructurels, en facilitant les investissements ciblés.
