Ils sont déjà des dizaines en Europe, en France notamment, à être partis en Syrie afin de rejoindre l'Etat islamique (EI) et "mourir pour le Califat", rapporte jeudi la chaîne de télévision russe Lifenews à propos des jeunes Européens intégrant la clandestinité djihadiste.
"Sarah s'est convertie à l'islam deux années avant sa disparition", a raconté Séverine Mehenni, mère de l'adolescente de 17 ans qui a quitté la France, son pays de naissance, pour partir en Syrie et rejoindre l'EI.
Mme Mehenni a évoqué la torture d'une mère qui, impuissante, avait assisté à l'endoctrinement de sa fille qui lui a demandé l'autorisation de porter un jilbab noir, une robe qui la couvrait de la tête aux pieds, ne laissant apparaître que son visage.
Selon la mère, au lycée, une élève plus âgée a pris Sarah sous son aile, en lui enseignant les rites musulmans quotidiens et l'a persuadée de se convertir.
Sarah s'est renfermée sur elle-même, en se concentrant sur la lecture d'un seul livre – le Coran. Le 12 mars 2014, elle n'est pas rentrée de l'école. Depuis, Séverine et son mari, Kamel, n'ont plus entendu la voix de leur fille. Quelque mois plus tard, elle leur a téléphoné elle-même pour apprendre qu'elle se trouvait en Syrie et faisait partie de l'EI.
La presse constate que la France n'est pas le seul pays concerné. Ailleurs en Europe, des gamines à peine sorties de l'enfance passent de la cour de l'école aux salles de prières, délaissent leur tenue de ballerine ou de patineuse pour se couvrir de noir. Quoi qu'il en soit, 27% des jeunes Français soutiennent les djihadistes de l'EI, contre 4% seulement de sympathisants en Grande-Bretagne.
Le groupe sunnite terroriste Etat islamique, une des formations djihadistes les plus cruelles, a gagné en puissance lors de ses opérations en Syrie, où il combat les troupes gouvernementales.
Il y a quelques mois, cette organisation a intensifié ses activités en Irak. Fin juillet, l'EI a proclamé un "califat islamique" sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle.
