L'Equateur a demandé à la Grande-Bretagne d'accorder un sauf-conduit temporaire à Julian Assange, fondateur du site lanceur d'alertes Wikileaks, qui a besoin du traitement médical, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie équatorienne Ricardo Patiño.
Pourtant, la réponse de Londres s'est avérée décourageante.
"Selon la réponse que nous avons reçu de la part de la Grande-Bretagne, il peut quitter le territoire de l'ambassade à tout moment afin d'obtenir le traitement médical dont il a besoin, mais le mandat d'arrêt européen restera en vigueur. Ce qui veut dire que s'il quitte l'ambassade, il peut être arrêté", a expliqué M.Patiño lors d'une conférence de presse diffusée sur le site Internet du ministère équatorien des Affaires étrangères.
Ricardo Patiño a fait remarquer que le fondateur de Wikileaks s'était blessé à l'épaule suite à une chute.
Il a également ajouté que début novembre, des représentants de la justice suédoise devaient se rendre en Equateur afin d'examiner l'affaire de M.Assange.
Depuis 2012, Julian Assange vit dans des conditions difficiles — réfugié dans un petit appartement au sein de l'ambassade de l'Equateur, il ne peut pas sortir sans risquer d'être arrêté et extradé vers la Suède, où il est mis en cause dans une affaire de viol.
BREAKING: UK refuses #Assange hospital visit for MRI and diagnosis https://t.co/NtBqLSc7ZS pic.twitter.com/5sXHAkzbkv
— WikiLeaks (@wikileaks) 14 октября 2015
Il pourrait également être déféré devant la justice américaine, où il risque une longue peine d'emprisonnement, voire éventuellement la peine de mort pour espionnage et publication non autorisée de documents secrets de la diplomatie américaine.