Bien que plusieurs experts fassent remarquer que la résolution n'a aucune valeur juridique, l'avocat Robert Tibbo, représentant légal d'Edward Snowden devant le tribunal de Hong Kong, estime que cette démarche du PE constitue un point crucial de l'affaire, permettant d'espérer le changement de statut de son client.
"A mon avis, le fait que le Parlement européen ait adopté à une large majorité la résolution garantissant la protection d'Edward Snowden sur le territoire de l'Union européenne (UE) constitue un pas très important de la part de Bruxelles", a-t-il souligné.
L'avocat a précisé que la résolution en question s'inscrivait dans le contexte d'une autre résolution du Parlement européen adoptée le même jour sur la base d'un rapport concernant l'activité des services de renseignement d'Etat. D'après ce rapport, les démarches des services de renseignement étaient affranchies de tout contrôle de la part du gouvernement et n'étaient pas transparentes.
"En outre, le rapport en question mettait en avant la nécessité d'élaborer des mécanismes permettant de protéger les lanceurs d'alerte. Ainsi, la résolution concernant l'affaire d'Edward Snowden constitue en quelque sorte une reconnaissance officielle que l'UE n'a pas fait de son mieux pour apporter à la loi toutes les modifications nécessaires", a-t-il précisé.
Edward Snowden a révélé en juin 2013 l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant aux Etats-Unis de surveiller les échanges par mail, messagerie instantanée, téléphone et réseaux sociaux des utilisateurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.Suite à ses révélations, M. Snowden est recherché par la justice américaine. En août 2013, il a obtenu l'asile temporaire en Russie avant d'obtenir un permis de résidence de trois ans le 1er août 2014.
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