Un attentat djihadiste "majeur", programmé à Istanbul pour vendredi 13 novembre, soit le même jour que les attaques meurtrières qui ont fait au moins 132 morts à Paris, a été déjoué, a fait savoir dimanche aux journalistes un porte-parole du gouvernement turc.
"Nous pensons qu'ils préparaient une attaque à Istanbul le même jour que celles de Paris (…) les premiers résultats de nos investigations suggèrent que nous avons déjoué une attaque majeure", a ajouté ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Et d'ajouter que la police turque avait interpellé vendredi à Istanbul cinq personnes, dont un citoyen britannique identifié comme Aine Lesley Davis, connu comme un partenaire au sein du groupe terroriste Etat islamique (EI) d'un certain "Jihadi John", le bourreau britannique que l'armée américaine a probablement tué lors d'une frappe de drones jeudi en Syrie.
"Ces cinq individus sont entrés de Syrie en Turquie cette semaine pour effectuer une attaque en Turquie", a poursuivi le représentant du gouvernement turc.
Ankara attribue à l'EI une série d'attaques commises récemment sur le sol turc, notamment un attentat suicide qui a fait 102 morts le 10 octobre devant la gare centrale de la capitale, le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie.
Le 13 novembre au soir, plusieurs fusillades et attentats-suicide quasi simultanés ont visé six points de Paris et sa proche banlieue. Trois kamikazes ont notamment actionné leurs charges explosives près du Stade de France, à Saint-Denis. L’attaque la plus meurtrière a frappé la salle de concert du Bataclan, où les terroristes ont tiré à bout portant sur la foule.
Selon le dernier bilan, on déplore au moins 132 morts et 352 blessés. Une centaine de personnes hospitalisées sont toujours dans un état critique.