Les terroristes postent aussi sur les réseaux sociaux des photos et des commentaires faisant l'éloge des mineurs tués dans des attentats-suicides.
Une vidéo parcourt les réseaux sociaux: un garçon embrasse la main de son père pour la dernière fois. Il monte dans un véhicule blindé chargé d'explosifs. Quelques minutes après, son voyage se termine, l'enfant se faisant sauter avec sa voiture dans les environs d'Alep.
C'est un des 89 mineurs péris en tant que combattants ou kamikazes dans les rangs de l'Etat islamique au cours de la dernière année, du 1er janvier 2015 au 31 janvier 2016, selon les données du centre antiterroriste de l'Académie militaire de West Point publiées vendredi dernier.
Bien que Daech n'indique pas l'âge de ces jeunes soldats, l'analyse des photos publiées permet de supposer que 60% d'entre eux ont de 12 à 16 ans, tandis que 6% sont encore plus jeunes.
Ces garçons ne remplacent pas les adultes. Ils se battent au coude à coude avec eux, ce qui ne signifie pourtant que le groupe terroriste soit à bout de souffle. Les enfants-kamikazes font plutôt partie d'une guerre psychologique islamique.
Même si au cours des années à venir Daech est vaincu, il sera difficile de réintégrer à court terme toute une génération d'enfants exposés à l'endoctrinement qu'ils ont subi.