Plusieurs hommes politiques et artistes turcs ont signé la pétition "Mouvement des Lumières contre les idées réactionnaires". Selon les signataires, la Turquie est sur le point de devenir un Etat islamique avec tous les dangers que cela présente pour la population. Le peuple doit s'opposer à la politique d'islamisation et protéger sa liberté et ses droits contre les atteintes des autorités actuelles, estiment les militants.
Les partis turcs semblent rivaliser pour savoir qui sera le plus réactionnaire, a déclaré à Sputnik l'avocat Hüseyin Aygün, signataire de la pétition. "Par exemple, la récente exigence de fréquenter les namaz (prières rituelles) du vendredi dans les mosquées risque de provoquer des affrontements et une discrimination à l'égard des citoyens qui ne vont pas à la mosquée, comme les alaouites ou les chrétiens. Mais aucun parti n'en parle, personne ne formule de préoccupations, alors que les exigences de la sorte contredisent, premièrement, le principe fondamental d'Etat laïc et, deuxièmement, risquent de devenir un instrument de pression sur certaines couches de la société turque de la part du gouvernement".Le principal objectif du Mouvement des Lumières contre les idées réactionnaires, selon lui, consiste à protéger les valeurs de l'Etat laïc accumulées par la Turquie durant de longues années et à contribuer à la modernisation du pays, selon M. Aygün.
"Nous appelons la population à défendre ses droits et à résister aux provocations de l'administration Erdogan qui collabore avec le Front al-Nosra, reconnue dans le monde entier comme une organisation terroriste", a-t-il souligné.
A l'heure actuelle, les écoles laïques sont activement transformées en établissements religieux, a raconté M. Okuyan. "Nous envisageons d'engager une lutte juridique et politique légitime contre la politique d'islamisation de la Turquie appliquée par la direction actuelle", a-t-il déclaré.
Les activités du gouvernement sont soutenues par des représentants de grandes entreprises en Turquie et des acteurs internationaux influents, a souligné Kemal Okuyan. Sans cela, le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir depuis 2002, présidé par le premier ministre Akhmet Davutoglu, ndlr) n'aurait jamais réussi à se maintenir au pouvoir, a fait ressortir le responsable communiste.
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