Est-il possible de mettre fin à la haine qui divise l'Irak, la Syrie et plusieurs pays émergents en permettant à chaque peuple qui aspire à l'indépendance de former son propre État, plus homogène et par conséquent plus pacifique?, s'interroge la revue américaine The National Interest.
Or, affirme Adam R. Alexander, auteur de l'article, une analyse détaillée montre que la division d'un pays crée autant de nouveaux conflits qu'elle n'en résout. Une récente étude réalisée par Nicholas Sambanis et Jonah Schulhofer-Wohl et citée par le journaliste prouve qu'après un morcellement, les nouveaux pays ont autant de chances de sombrer dans une guerre civile que dans les cas où l'unité territoriale du pays reste intacte. En outre, même si la division résout un conflit, elle en crée inévitablement d'autres. Ainsi, il n'est pas rare qu'après la dislocation d'un État, des représentants d'un groupe ethnique rival restent dans le pays nouvellement créé, ce qui débouche sur un nettoyage ethnique et une flambée de violence.
D'après The National Interest, il est difficile d'imaginer que l'Armée syrienne libre ou le groupe terroriste Jabhat al-Nosra puissent former un gouvernement capable de diriger le nord autonome de la Syrie sans plonger le pays dans le chaos d'une nouvelle guerre civile.
Ainsi, conclut The National Interest, pour la paix en Syrie, il ne faut pas chercher à diviser le pays, mais rétablir le contrôle du gouvernement et encourager la formation d'un gouvernement inclusif.