Plusieurs médias occidentaux ont propagé l'information faisant référence à un document, qui aurait été secrètement obtenu par la BBC des alaouites syriens, qui, à leur tour, avaient peur de divulguer leurs noms. Il est à noter que ce document sur la renonciation des alaouites à Bachar el-Assad n'a pas été publié.
L'agence Sputnik a tenu un entretien exclusif avec le cheikh Ahmed Bilal, l'un des représentants officiels du clergé des alaouites syriens, et directeur de l'Institut de théologie de la Syrie. Il a réfuté les informations sur l'existence de tout document provenant du clergé alaouite sur la renonciation au président syrien.
"Aucun de nos savants et cheikhs n'a prononcé de paroles de renoncement. Notre pays a uni toutes les religions, et Bachar el-Assad est un symbole de la résistance arabe (au sionisme, ndlr)", a indiqué le cheikh Ahmed.
Il a affirmé, au nom de tous les alaouites, que les représentants de la confession exigeaient de cesser la publication de fausses informations ainsi que de s'excuser immédiatement de propager des mensonges.
"Nous qualifions cela d'autre tentative avortée dans leur complot contre notre pays. Ils essaient de nouveau de diviser notre pays", a-t-il fait remarquer.
Le cheikh Ahmed a rappelé qu'il avait été proposé à Saleh al-Ali, ancien leader alaouite syrien, de créer un Etat sur une base religieuse alaouite, mais sans succès parce que, selon le cheikh, "Damas est plus important que Lattaquié (le fief des alaouites syriens, ndlr)".
"Nous sommes un pays uni, et nous avons un sang commun. Qu'ils prouvent qu'il existe un tel document. Ceci n'est qu'une autre duperie dans la guerre d'information contre la Syrie", a conclu le cheikh Ahmed.
Il est intéressant de noter que pour renoncer à une personne, à un groupe de personnes ou à une organisation, le clergé de chaque confession doit, après une réunion conciliaire publique, émettre un document officiel non caché et aviser tous les représentants de la confession par le biais des chefs religieux responsables.