Le pilote turc a pris indépendamment la décision d'abattre le Su-24 russe, a déclaré dans un entretien à Sputnik Aktay Yasin, vice-président du parti AKP au pouvoir en Turquie.
Selon ce dernier, plusieurs questions liées à l'incident cité restaient opaques aux yeux de la Turquie.
"La violation de l'espace aérien de 17 secondes et la répétition de ce genre de choses sont, certes, inacceptables. Mais laissons de côté cette discussion. La décision d'abattre l'avion a été prise dans l'air. C'est le pilote qui prend ce genre de décisions, en s'appuyant sur les règles d'emploi de la force. Mais il peut se permettre de ne pas abattre l'avion ayant violé l'espace aérien pendant une brève période et envisager de le laisser aller", a déclaré l'homme politique.
"La destruction de l'avion russe, qui, et c'était clair, envisageait de quitter l'espace aérien, soulève des questions", a-t-il ajouté. Et de préciser que la Turquie avait défendu son pilote pour ne pas jeter d'ombre "sur nos règles de recours à la force".
"Au bout du compte, la Russie et la Turquie ont résolu le problème, grâce à Dieu. Mais si ces informations (sur l'interpellation des pilotes ayant abattu l'appareil russe, ndlr) se confirment, ceci contribuera à l'amélioration des relations entre la Russie et la Turquie et stimulera les ententes en place entre les deux pays", a-t-il expliqué.
Le 24 novembre dernier, les forces aériennes turques ont abattu un bombardier russe Su-24 engagé dans l'opération antiterroriste en Syrie sous prétexte de violation de sa frontière nationale. Le pilote du Su-24, Oleg Pechkov, a été tué par des combattants opérant dans la région après s'être éjecté en parachute.
L'incident a provoqué une brusque dégradation des relations entre la Turquie et la Russie, qui a notamment suspendu le régime sans visas entre les deux pays. Moscou a adopté des mesures de rétorsion contre Ankara, comprenant entre autres un embargo sur l'importation de fruits et légumes turcs, l'interdiction pour les employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs, l'interdiction des vols charter vers la Turquie et la vente de voyages vers ce pays par les tour-opérateurs russes.Ce n'est que le 27 juin que le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan a présenté des excuses pour la destruction en novembre 2015 du bombardier russe.
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